vendredi, 01 octobre 2021 08:26

La Confédération paysanne réclame le bon prix "pour un revenu paysan"

Adria Gomez, porte-parole de la Confédération paysanne, et Denis Bonneton, laitier conventionnel|||| Adria Gomez, porte-parole de la Confédération paysanne, et Denis Bonneton, laitier conventionnel|||| ||||

La Confédération paysanne de Haute-Loire fait le point sur les sujets de préoccupations en cette rentrée et développe des propositions.

"Aujourd'hui, nous constatons sur notre département une diminution constante du nombre de fermes laitières, (cessations laitières pour reconversion en allaitant, départs en retraite non remplacés...). Dans le même temps, une concentration et une industrialisation de la production de lait s'opère : agrandissement des troupeaux, bâtiments surdimensionnés, robots de traite, arrêt du pâturage... Ceci est le résultat de la politique générale défendue par les organisations majoritaires et qui encourage à l'augmentation des volumes, pour compenser des prix toujours plus misérables", développe la Confédération paysanne qui a fait sa rentrée syndicale cette semaine, chez Denis Bonneton, "une ferme laitière conventionnelle à taille humaine, ancrée dans son territoire, autonome, avec un système basé sur l'herbe..."

Un constat partagé

Le syndicat minoritaire observe une "stagnation des prix des produits agricoles (lait : 330€/tonne en 2001, 336€/tonne en 2021)", une "augmentation des contraintes liées à la production (montée en gamme et normes à la hausse), sans aucun retour de valeur ajoutée pour les producteurs", "des structures coopératives ou privées manquant de transparence" et "aucune prise en compte des coûts de production dans la formation des prix".

"Aujourd'hui, d'autres que nous font ce constat, nous nous en réjouissons. Cela nous légitime dans les positions que nous défendons depuis longtemps. Cependant il ne suffit plus de constater une situation désastreuse. Nous avons de vraies propositions pour que ça change."

Les propositions de la Conf'

- la mise en place d'outils de régulation des volumes au niveau européen, pour que la politique de l'offre, soit remplacée par celle de la demande.

- La prise en compte indispensable des coûts de production dans la formation des prix.

- La montée en gamme demandée par les acheteurs doit servir à rémunérer les producteurs et non plus seulement les industriels et la distribution.

- Une interdiction de la vente à perte.

Dernière modification le vendredi, 01 octobre 2021 08:36

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