vendredi, 17 septembre 2021 15:15

Les élus de Haute-Loire de plus de plus confrontés à des violences verbales et physiques

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Le ministère de l'Intérieur et l'Association des maires de France souhaitent former les élus à la gestion des incivilités et agressions auxquelles ils sont de plus en plus confrontés au quotidien.

En Haute-Loire, une petite centaine d'élus se sont inscrits à ces formations de quatre heures qui permettent de donner quelques conseils pour gérer des conflits avec des administrés.

Des agressions en Haute-Loire aussi

Les agressions verbales voire physiques, les élus de Haute-Loire y sont aussi confrontés. Bernard Souvignet, maire de Raucoules et président de l'AMF en Haute-Loire, cite cette maire qui a reçu une gifle ou cet autre édile sur qui on a lâché un chien et qui n'a dû son salut que grâce à l'intervention d'une voisine bouchère. "Les gens ont moins de respect pour les élus", résume Bernard Souvignet.

"On dispose de dispositifs d'aides aux élus et cette formation en fait partie", indique le colonel Maxime Viornery, commandant du groupement de gendarmerie de la Haute-Loire. "On donne des astuces, on les incite à prendre du recul, à échanger, à discuter autour des expériences de chacun."

Des outils et des conseils pour gérer ces situations

"Il n'y a pas de solution miracle mais un panel d'outils qui peuvent s'adapter sur le terrain", essaie de retenir un élu altiligérien. "Ces conseils concernent l'attitude à avoir, la gestion du stress. Il vaut mieux privilégier une rencontre individuelle plutôt que devant une foule. Et on aura une attitude forcément différente en fonction du profil de l'interlocuteur, si ce sont des gens du voyage, une personne alcoolisée", ajoute Bernard Souvignet.

"Pensez toujours à votre santé et votre sécurité", insiste un gendarme de la cellule négociation d'Auvergne.

"Les agressions, ça peut nous arriver à tous. Il faut s'y attendre", évoque Alain Fournier, maire de Saint-Maurice-de-Lignon. Marie-Hélène Peyragrosse, adjointe dans la même commune, estime que les tensions sont plus vives "depuis le confinement de 2020".

Etre dans l'écoute active

A Saint-Julien-Molhesabate, le maire Gilles Cibert, fait le point : "On peut avoir une attitude ou une parole maladroites. J'ai retenu de cette formation qu'on doit être dans une écoute active pour désamorcer un conflit, puis agir derrière." "Il y a toujours une solution à un problème, même si c'est pas facile", ajoute Pierre Eteocle, adjoint à Beauzac.

"C'est sûr qu'on ne se fait pas élire pour se faire agresser. Si on choisit de s'engager, c'est pour porter des projets", rappelle Pierre Durieux, maire à Dunières.

L'agression d'un élu relève d'une circonstance aggravante.

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