L'ouverture générale de la chasse est programmée ce dimanche 12 septembre en Haute-Loire. Etat des lieux des permis de chasser et du gibier sur le département.

L’année n’est pas encore terminée mais la Fédération de chasse connaît une bonne année de recrutement de chasseurs. Habituellement, trois sessions de formation et examen sont organisées chaque année auxquelles viennent s’ajouter quelques journées d’examen supplémentaires pour permettre aux candidats ayant échoué de se représenter. Cette année, les trois premières sessions ont été complètes et n’ont pas permis de passer tous les candidats si bien que des journées de formation supplémentaires ont été ajoutées avant les dates d’examen prévues fin août.

Deux journées d’examen sont encore à venir début novembre. Elles seront ouvertes aux candidats ayant échoué la semaine dernière.

Ainsi, en 2021, 233 candidats étaient inscrits, 214 étaient présents et 138 ont été reçus (65 % de réussite). Les deux tiers des candidats ont moins de 20 ans (on peut chasser à partir de 15 ans). Entre 12 et 15 % sont des femmes.

Si le nombre de nouveaux chasseurs est en hausse, les effectifs devraient enregistrer une légère baisse. Ils étaient 5 609 chasseurs en 2020. Début septembre, 5230 permis étaient validés.

Chasse et Covid : qu'en est-il du pass sanitaire ?

Les présidents d’ACCA ont été nombreux ces dernières semaines à s’interroger quant à l’utilisation des locaux de chasse. Ils viennent de recevoir un communiqué qui répond à ces questions. En résumé, les activités de chasse sont des activités de loisirs qui ne sont pas soumises à pass sanitaire en plein air.

Pour les repas en lieu clos, la Fédération demande un "strict respect des règles sanitaires". Si le lieu est privé, pas d’obligation de pass sanitaire à moins de 50 personnes ; si le lieu est un Etablissement Recevant du Public, salle des fêtes, etc., le pass sanitaire s’impose.

Quels gibiers chasser en Haute-Loire ?

Le lièvre

En matière de petit gibier, c’est le lièvre l’espèce reine. On le rencontre dans tout le département en plus ou moins grande abondance. Son habitat privilégié est constitué de cultures de céréales ou de légumineuses, de prairies et de haies et bosquets. Les suivis réalisés par la Fédération montrent que les effectifs de reproducteurs sont stables. Pour étudier la réussite de la reproduction, certains territoires et notamment ceux du bassin du Puy, sont sollicités pour collecter les yeux des lièvres prélevés à la chasse. Pour cela, des flacons contenant un conservateur sont distribués aux ACCA. En fin de saison, le cristallin de chaque œil sera pesé pour déterminer l’âge des lièvres. Pour les jeunes, cette méthode permet de déterminer le mois de naissance, ce qui est intéressant pour déceler d’éventuels dysfonctionnements.

Perdrix grises

Commune dans les plaines agricoles de la moitié Nord de la France, la population de Perdrix grises des plateaux du Velay est la plus méridionale. Grâce à un taux de cultures céréalières encore élevé et aux efforts des chasseurs en matière d’aménagement, de régulation des prédateurs et un suivi régulier, elle peut se maintenir. Les résultats des comptages de printemps qui permettent de déterminer les effectifs de reproducteurs sont bons. En 2021, près de 580 couples ont été recensés contre 460 l’an dernier. Ceci peut s’expliquer par une bonne reproduction en 2020 suivi d’un hiver peu rigoureux qui a engendré une faible mortalité. Pour cette saison de chasse qui débutera début octobre, les échos du terrain semblent favorables mais les possibilités de chasse seront définies après analyse des résultats de comptage.

Faisan commun

L’opération d’implantation du Faisan commun menée par les ACCA de Bains et Séneujols en collaboration avec la Fédération montre "des résultats encourageants". Les ACCA voisines jouent le jeu et commencent à mettre en place des mesures en faveur de l’espèce.

Caille des blés

La caille des blés peut être chassée depuis le dernier samedi d’août. Malgré un nombre de reproducteurs abondant cet été, les territoires qui ont pu chasser n’ont pas rencontré beaucoup d’oiseaux. La reproduction semble avoir été médiocre et suivi d’un départ en migration précoce. Les territoires les plus hauts en altitude où les moissons se terminent tout juste, abritent peut-être des effectifs plus importants.

Les pluies abondantes de l’été permettent d’avoir des marais très accueillant pour le gibier d’eau. Des bécassines ont déjà été observées dans certains secteurs. Pour l’ensemble des migrateurs, grives, bécasses, pigeons, canards et autres gibier d’eau, la météo ainsi que l’attractivité des habitats joueront un grand rôle quant à l’abondance de ces espèces dans nos territoires.

Le sanglier

Après des années tendues, la situation s'est nettement apaisée et même brusquement inversée. En 2020-2021, le tableau de chasse établit 1 689 animaux abattus contre plus de 3000 les années d'avant, dont 3533 en 2019-2020.

Le montant des indemnisations s'en ressent aussi. Il a été de 156 000 € pour 566 dossiers. Au 30 juin 2021, 494 dossiers avaient été déposés. On est loin des 376 000 € et 1158 dossiers de 2017-2018

Le chevreuil et le cerf

Pour 2021-2022, le nombre de bracelets attribués est de 4 866 contre 4 848 la saison précédente. Pour le cerf, c'est 1093 bracelets attribués contre 1112 en 2020-2021. Il n'a jamais été tués autant de cerfs. Le cerf qui gagne du terrain et a gagné le massif de la Loire, Arzon et Borne.