vendredi, 13 août 2021 17:54

Pass sanitaire : comment l'hôpital Emile-Roux compte le faire appliquer... ou pas

|Jean-Marie Bolliet, directeur de l'hôpital Emile-Roux|Elisabeth Dani, directrice des ressources humaines, Jean-Marie Bolliet, directeur, et Marc Bouillet, président de la Commission médicale d'établissement|| |Jean-Marie Bolliet, directeur de l'hôpital Emile-Roux|Elisabeth Dani, directrice des ressources humaines, Jean-Marie Bolliet, directeur, et Marc Bouillet, président de la Commission médicale d'établissement|| ||||

Le Centre hospitalier Emile-Roux au Puy-en-Velay va mettre en place des bornes à partir de lundi pour contrôler le pass sanitaire des visiteurs. Dans certains cas, la direction entend faire preuve de souplesse. Décryptage.

Souple. Moins souple. Pas du tout souple. Voilà les trois niveaux de rigueur prônés par Jean-Marie Bolliet, le directeur du Centre hospitalier Emile-Roux au Puy-en-Velay. Treize bornes de contrôle seront installées un peu partout à l'hôpital public et une trentaine équiperont les hôpitaux et Ehpad du Groupement hospitalier de territoire. Des agents de sécurité veilleront à surveiller le passage du public sur les bornes et des contrôles sporadiques sont possibles dans les différents services.

Trois niveaux d'application

De la souplesse

Aucun pass sanitaire ne sera imposé à tout patient. L'hôpital garde en tête qu'il est là pour soigner tout le monde et aucune discrimination ne sera liée à la vaccination.

De la souplesse sera aussi consentie pour les accompagnants de personnes en fin de vie, pour les troubles psychiatriques et pour les compagnons et maris des femmes enceintes pour l'accouchement.

Ces exceptions à la règle concernent ainsi les urgences, la maternité, les soins non programmés (et donc urgents), les actions de dépistage, de vaccination et les interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Moins de souplesse

Cela concerne tous les autres accompagnants. Le but pour la direction de l'hôpital est de minimiser les risques. Pour les visiteurs notamment. "Une hospitalisation dure en moyenne 4 jours. Cela reste supportable", estime Jean-Marie Bolliet.

Aucune souplesse

De la rigueur sera imposée pour les accompagnants de radiothérapie et de réanimation puisqu'il s'agit d'un public très fragile.

La vaccination du personnel

"D'après nos statistiques issues du centre de vaccination du stade Massot, 60 % du personnel sont vaccinés, sur 1800 personnes. L'incitation sera de plus en plus forte d'ici le 15 septembre", informe le directeur du centre hospitalier.

Tout personnel soignant devra justifier d'ici le 15 septembre d'au moins une injection. Si ce n'est pas le cas, le traitement salarial sera suspendu. Si une injection a été réalisée, le personnel devra réaliser un test PCR ou antigénique tous les trois jours. "On a très peu de personnes réticentes, beaucoup sont indécises. On a laissé la chance à tout le monde. C'est quand même dommage d'en arriver à devra rendre la vaccination obligatoire."

Le point sur les hospitalisations

Actuellement, huit personnes sont hospitalisées dont une dans le service réanimation. "On a un homme de 60 ans avec un Covid gravissime", interpelle Marc Bouillet, le président de la Commission médicale d'établissement (CME). "Toutes les personnes hospitalisées sont non vaccinées. Le virus Delta est extrêmement contagieux et agressif. L'âge moyen en réanimation est de 58 ans. Aujourd'hui, même à 30 ans et sans signe de comorbidité, on peut développer une forme grave du Covid-19."

Le taux de positivité remonte au fil de l'été. "On avait zéro cas sur 150 début juillet. Hier, on en avait 10 sur 100."

Actuellement, 9500 personnes sont vaccinées chaque semaine. A ce rythme, plus de 90 % de la population de Haute-Loire pourrait être vaccinée début octobre.

Dernière modification le vendredi, 13 août 2021 19:26

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