jeudi, 01 juillet 2021 14:32

Le Réseau d'éducation sans frontière s'alarme des familles séparées par l'expulsion

Photo d'archives  Christine Chevalier, porte-parole de Réseau éducation sans frontière (RESF 43)|| Photo d'archives Christine Chevalier, porte-parole de Réseau éducation sans frontière (RESF 43)|| ||

Hier au Puy-en-Velay, deux membres d'une famille de migrants ont été arrêtés et envoyés en centre de rétention. Ils ont été mis de force dans l'avion jeudi 1er juillet à Lyon, dénonce le Réseau éducation sans frontière (RESF 43), dans un communiqué.

Voici le communiqué de Réseau éducation sans frontière (RESF 43), qui accompagne les réfugiés dans leurs démarches, se bat pour le respect de la dignité humaine dans le traitement de leur situation.

Embarqués de force

"Altin et Sadat, arrêtés hier mercredi 30 juin alors qu'ils allaient signer pour leur assignation à résidence au commissariat du Puy-en-Velay. Ils ont été embarqués de force dans un véhicule de police sous les yeux des membres de leur famille et de quelques soutiens impuissants. D'autres sont arrivés en toute hâte mais trop tard pour empêcher l'irrémédiable."


Un gâchis financier et humain

"Le père d'Altin a présenté à plusieurs reprises des promesses d'embauche, accueillies par un refus préfectoral. Au lieu d'avoir une  famille  de plus dans notre territoire, assurant elle-même ses revenus pour vivre dignement, on assiste à un gâchis financier et humain, préjudiciable à tous les habitants de Haute-Loire.

Depuis 6 ans en France

"6 ans en France, ce sont nos amis, nos voisins, les copains de nos enfants et l'Etat choisit de renvoyer brutalement deux membres de la famille dans leur pays d'origine ! Démembrer les familles, quel sens cela a t-il ? Expulser un jeune homme parce qu'il a 18 ans loin de ses parents et de ses frères, quel sens cela a-t-il ?

Nous sommes atterré.es de voir les choix faits par l'Etat et ses services. Nous avons honte d'être Français.es, honte de cette France là qui méprise l'humain."


Une fabrique à délinquants

"Quels jeunes fabrique-t-on aujourd'hui avec ces actes de maltraitance ? Au mieux des clandestins, au pire des délinquants qui voudront se venger du mal qu'ils auront subi...

Nous sommes indigné.es par de telles pratiques : est ce que le but de l'administration aux ordres du gouvernement est de pousser à la clandestinité et de fabriquer ainsi des sans-droits, qui seront de la main d’œuvre bon marché ? Fabriquer du malheur en brisant les familles ? Fabriquer de l'angoisse en chaque migrant venu chercher un refuge ici, dans le "pays des droits de l'homme"? 


Arbitraire et violence

"D'autres jeunes et familles de Haute-Loire sont sous la menace de semblables décisions. Nous exigeons l'arrêt des OQTF, des assignations à résidence, des refus de délivrance de titres de séjour. Que ce soit pour les familles d'exilé.es et de réfugié.es ou pour les jeunes majeurs isolées, nous refusons la violence et l'arbitraire des pratiques d'internement, d'éloignement, d'expulsion."


L'Appel du Mézenc le 11 juillet

"Nous appelons à nous rejoindre les 9, 10 et 11 juillet prochains autour de l'Appel du Mézenc pour exprimer notre solidarité envers les personnes migrantes."

 www.facebook.com/RESF43 

resf43@riseup.net

Dernière modification le jeudi, 01 juillet 2021 14:51

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