jeudi, 29 avril 2021 15:21

Les soignants dénoncent les violences aux urgences de l'hôpital Emile-Roux (vidéo)

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Jeudi après-midi, une quarantaine de personnels des urgences de l'hôpital Emile-Roux du Puy-en-Velay ont manifesté pour réclamer un agent de sécurité pour les protéger face à la montée des violences dans le service. La direction fait un pas dans leur sens et promet de mettre un agent la nuit à partir de ce week-end.

Le dernier fait remonte à vendredi dernier avec la morsure sur un soignant et un coup de tête. C'est la deuxième agression en moins de deux semaines. Pour les secrétaires, aides-soignants, infirmiers et médecins, il n'est plus possible de travailler avec la crainte de s'en prendre à leurs personnes. "Depuis vingt ans, les insultes, menaces et crachats vont partie de notre quotidien. Mais les violences physiques montent en puissance", affirme une infirmière, aux urgences depuis 20 ans.

Un agent au supermarché mais pas à l'hôpital

On met un agent dans les magasins pour garder des boîtes de conserves et on n'est pas capable d'en mettre à l'hôpital pour protéger des personnes", ajoute cette infirmière.

"On n'est pas là pour servir de punching-ball", ajoute une autre infirmière.

Désormais, les blouses des soignants sont anonymes désormais alors que l'identité apparaissait jusque-là sur la blouse. Les agents voudraient que l'hôpital aille plus loin et installe un agent de sécurité pour répondre aussitôt les agents mais aussi le public dans ce service qui compte 47 000 passages par an.

La réponse du directeur

Dix agressions ont été comptabilisées à l'hôpital Emile-Roux depuis janvier 2020. Jean-Marie Bolliet, directeur, a informé le personnel et prévoit aussi de le faire avec les syndicats CGT, FO et CFDT d'un renforcement sécuritaire. A partir de ce week-end, un agent de sécurité sera en poste le samedi et dimanche en soirée et durant la nuit et éventuellement un autre soir de la semaine. Ainsi que durant les fêtes du Roi de l'Oiseau et les Nuits de Saint-Jacques. "La grande majorité des agressions se passent en fin de journée et en fin de nuit", analyse le directeur qui évoque aussi d'autres mesures préventives déjà en place : des caméras, des portes renforcées, des télés pour calmer et une convention avec la police nationale pour une intervention rapide. "On ne peut pas être dans la violence zéro. Les violences n'ont pas explosées, elles sont endémiques."

La manifestation aux urgences

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