mercredi, 28 avril 2021 22:02

Le CIP43 dénonce des verbalisations ciblées

Crédit CIP 43|| Crédit CIP 43|| ||

Le Collectif intermittents et précaires de la Haute-Loire revient dans un communiqué sur les verbalisations "ciblées" dont ont fait l'objet, Véronique de Marconnay et Eric Durupt, le couple famille d'accueil du jeune réfugié malien Madama.

Un communiqué signé du Collectif des intermittents et précaires de Haute-Loire FSU 43 SOLIDAIRES 43 CGT 43 rappelle des faits qui interrogent sur l'égalité des citoyens face à la loi.


Dans le respect des consignes sanitaires

"Dans le cadre de la défense des droits des intermittents de l’emploi et des précaires ainsi que de la contestation de la réforme d’assurance chômage, en lien avec le mouvement national d'occupation des lieux culturels, le Collectif intermittents et précaires de la Haute-Loire (CIP43) s’est installé au Ciné Dyke du Puy-en-Velay le lundi 29 mars.

Le lendemain, un agent du Renseignement territorial, au cours d’une visite a rappelé quelques consignes sanitaires en vigueur : 8 m2 par personnes à l’intérieur, port du masque et respect des distances, groupes de 6 personnes maximum à l’extérieur, etc., qui n’ont eu de cesse d’être appliquées."


Interventions artistiques derrière les vitres

"Les 31 mars, 1 et 2 avril, de 17 à 18 heures, le CIP43 a proposé des interventions artistiques derrière les vitres du cinéma, sonorisées et visibles depuis le trottoir. Des surfaces largement espacées ont été matérialisées au sol, dans l’intention de faire respecter la réglementation, notamment en constituant des groupes de 6 personnes indépendants. Aucune publicité n’a été faite pour délibérément limiter l’affluence de ces micros-événements qui se voulaient avant tout symboliques. 

En prélude de chaque présentation, un membre du collectif rappelait les consignes sanitaires au public et la nécessité de constituer des groupes de 6 personnes suffisamment espacés les uns des autres."


Seules deux personnes verbalisées

"Lors de la dernière séance, un équipage de police est intervenu pendant une lecture, notant l’identité de plusieurs spectateurs et leur demandant, individuellement, de se disperser. Beaucoup s’étaient d’eux même déjà éloignés.

À notre connaissance, aucune des personnes présentes, contrôlées ou non, n’a reçu de verbalisation. Aucune, sauf deux : la famille d’accueil d’un jeune malien, dont la situation a été largement médiatisée ces derniers mois, était effectivement présente, au titre de l’organisation syndicale à laquelle ils appartiennent. Ces deux personnes sont les seules, à ce jour, à avoir reçu une amende de 135 euros, qui plus est, sans qu'un contrôle d'identité n'ait eu lieu !"


Suspicion malsaine de discrimination et d'acharnement

Le CIP43 a été très surpris par cette visite, plus encore par cette verbalisation très ciblée - pour ne pas dire arbitraire - dont la motivation laisse pour le moins songeur et introduit une suspicion malsaine de discrimination et d'acharnement dans l'application du droit.

En outre, cette amende arbitraire advient dans un contexte qui ne peut que nous interpeller : celui de l'adoption de la loi dite de Sécurité globale et de décrets pour atteinte à la sûreté de l’État préoccupants pour l'avenir des libertés individuelles et collectives, notamment celle de l'exercice du droit syndical."


Dans un contexte de mobilisation nationale

"Or, cette mobilisation du CIP 43, soutenue par différentes organisations syndicales, s'inscrivait, rappelons-le, dans un contexte de mobilisation nationale pour l’emploi et la culture.

Il ne s’agit pas ici de polémiquer : les faits parlent d’eux-mêmes. Quoiqu’il en soit, le CIP43 soutient tous ses spectateurs."

Dernière modification le mercredi, 28 avril 2021 22:18

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