lundi, 19 avril 2021 19:17

Des commerçantes de magasins de lingerie envoient une culotte au Premier ministre

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Obligées de fermer, des vendeuses de lingerie et bain ont décidé d'envoyer un courrier au Premier ministre accompagné de petites culottes. Ces commerçantes réclament l'équité.

"Vous trouverez ci-joint à ce courrier un élément de la vie quotidienne pourtant considérée comme non-essentiel par votre gouvernement : une petite culotte", peut-on lire dès le début de ce courrier envoyé par le collectif Action culottée.

Plusieurs commerçantes de Haute-Loire ont rejoint le mouvement à l'image de Laurence Cottier de la boutique Falbalas au Puy-en-Velay, et Isabelle Ravel de la Cousette à Yssingeaux.

Des petits commerces en détresse

A travers ce courrier envoyé à Jean Castex, elles expriment leur détresse. "Depuis le début de la pandémie, nous observons très scrupuleusement le protocole. Nous avons mis la marchandise essayée en quarantaine. Nous avons imposé une jauge, contrôlé le nombre de personnes entrant dans la boutique. Nous avons nettoyé nos rayons, nos caisses, nos poignées de porte, plusieurs fois par jour. Nous avons imposé le port du masque et le lavage des mains à nos clients. Nous nous sommes adaptés, digitalisés, réseaux-sociaux-isés. Malgré cela, nous sommes contraints, une fois de plus, de baisser le rideau."

"Les petits sont sacrifiés. Certes, on peut vendre à travers le click and collect, mais ce n'est pas la façon de faire de nos clients qui viennent chez nous pour le conseil, pour fuir internet ou la grande distribution, témoigne Isabelle Ravel.

Une demande d'équité

Le courrier continue : "Nous ressentons un très fort sentiment d’injustice et sommes doublement pénalisés. Toutes les études montrent que ce n’est pas dans le commerce indépendant que le risque de transmission est le plus élevé. Nos petites surfaces nous permettent de réguler le flux de visiteurs d’une manière précise et stricte. Ensuite, bien que la transmission du virus soit plus probable dans les grandes surfaces, celles-ci sont ouvertes, accueillent du public souvent sans comptage du nombre de personnes et ne font pas toujours respecter les gestes barrières et mesures de distanciation sociale comme l'attestent de nombreuses photos circulant sur Internet. L’injustice ressentie est d’autant plus vive que de nombreuses GMS n’ont pas fermé leurs rayons textiles et sous-vêtements. Nous ne pouvons accepter cette concurrence déloyale et pourtant actée par votre gouvernement."

Ces commerçants de lingerie demandent à pouvoir ouvrir en étant considérés comme "essentiels" à l'instar des coiffeurs et des garages. "Après, on investit des cents et des milles dans les petites villes de demain."

Dernière modification le lundi, 19 avril 2021 22:16

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