vendredi, 02 avril 2021 06:57

La Confédération paysanne milite pour mettre l'éleveur au centre de la future PAC

Alors que le futur programme de la Politique Agricole Commune (PAC) se discute actuellement, la Confédération paysanne apporte des propositions.

Jeudi après-midi, des membres de la Confédération paysanne de Haute-Loire étaient réunis au sein de la ferme de David et Hervé Chamard à Saint-Christophe-sur-Dolaison. Sous un hangar, contre les dernières bottes de fourrage de la saison dernière, il a été question de la PAC. Le sujet occupe beaucoup les conversations des syndicats agricoles.

Préserver les aides compensatrices liées à la montagne

Les idées de la Confédération paysanne tiennent en quatre points. Leur première demande est de revaloriser "la surprime sur les premiers hectares" afin d'augmenter les revenus. "La PAC doit être au service des éleveurs", affirme David Chamard, porte-parole de la Confédération paysanne en Haute-Loire.

Le deuxième point concerne l'indemnité compensatoire de handicaps naturels, l'ICHN. Cette aide vient soutenir les agriculteurs installés dans des territoires où les conditions de productions sont plus difficiles qu’ailleurs, du fait de contraintes naturelles ou spécifiques. C'est le cas en Haute-Loire, située en zone montagne. "Cette aide est juste car elle est plafonnée à 75 hectares", estime Olivier Vacheron, membre du collectif départemental et éleveurs d'ovins à Saint-Vénérand.

1 000 déclarations PAC de moins en dix ans

La troisième proposition est technique. La "Conf'" demande une aide couplée à l'UGB, l'Unité de gros bétail, par actif avec un plafonnement. L'UGB est l'unité de référence permettant de calculer les besoins nutritionnels ou alimentaires de chaque type d’animal d'élevage.

La quatrième idée est de garantir la transmissibilité des fermes. "La course aux aides surfaciques doit être stoppée". "Pour que le métier attire, il faut des revenus et ne pas passer 70 heures par semaine, on a aussi envie d'avoir une vie à côté du travail." En 2010, 4600 déclarations PAC avaient été faites en Haute-Loire. Il en reste 3600 en 2020.

Favorable à une intersyndicale

Après les actions coups de poing menées par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs pour réclamer une application de la loi Egalim, la Confédération paysanne se dite partante pour une "intersyndicale". "Les éleveurs sont pour une intersyndicale", croit-on savoir du côté de la Conf'. "La loi Egalim part d'un bon sentiment mais il faut que l'agro-industrie joue le jeu. Il faut surtout des mesures coercitives."

Dernière modification le vendredi, 02 avril 2021 08:40

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