jeudi, 25 février 2021 15:30

Loi sécurité globale : l'autorisation du port d’armes dans les établissements culturels inquiète

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Le label auvergnat Green Piste Records (qui accompagne notamment les formations musicales telles La Cafetera Roja, Les Tit' Nassels, Auguste Wood, Les Mirabelles Kitchen) relaie un communiqué du Syndicat des musiques actuelles (SMA) relatif à l'article 25 de la loi de sécurité globale.

Ce texte fait part de l'opposition de nombreux acteurs du spectacle (organisateurs de festivals, responsables de salles...) à l'adoption des dispositions de l'article 25 de la loi sécurité globale. Cet article prévoit la possibilité pour les forces de l'ordre, y compris en repos, de venir armées au sein d'ERP (établissements recevant du public) sans que cela puisse être opposable par le responsable dudit ERP.


Le libellé de l'article

Voici l'article en question : «Art. L. 315‑3. -Le fait qu’un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du Ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public.»


Pas de place pour une arme dans une salle de spectacle

Les signataires mettent en exergue que leurs établissements accueillant des centaines de milliers de personnes chaque année sont des espaces pacifiques de fête, de rencontre, d’échanges, de création de lien social et d’expression artistique et qu'aucune arme n’y a sa place. "D’abord parce qu’introduire des armes dans un espace festif est extrêmement dangereux. Une arme qui serait mise à découvert par inadvertance pourrait avoir des conséquences dramatiques."


Quels contrôles ?

Ils poursuivent : "Mais aussi parce que nos équipes et nos agents de sécurité privés ne sont absolument pas en mesure de contrôler la validité d’une carte de police, possiblement falsifiable. Rien de plus simple, dès lors, pour qui souhaiterait commettre une tuerie de masse."

Ils relèvent encore les efforts constamment réalisés en terme de sécurité : "Les festivals et salles de spectacle que nous représentons mettent tous en place, en collaboration étroite avec les services de l’État, des dispositifs de sécurité drastiques, qui ne cessent d’être renforcés depuis 2015."


Egalité républicaine

"Enfin, parce qu’un policier en civil qui n’est pas en service est un citoyen comme un autre, et que les citoyens demeurent libres et égaux en droits, nous voyons dans cette différence de traitement une atteinte aux principes fondateurs de notre République."


Au Sénat les 16, 17 et 18 mars

La proposition de loi a d'ores et déjà été étudiée et validée à l'Assemblée Nationale et elle sera débattue les 16, 17 et 18 mars en séance plénière au Sénat, mais dès le 3 mars en commission des lois, avec un dépôt d'amendements possible au plus tard.

Sont associés à cette démarche les organisations : De Concert ! / FEDELIMA / Les Forces Musicales / France Festivals / PROFEDIM / SNSP / Syndeac / Technopol / UFISC / Zone Franche.

Pour prendre connaissance du communiqué in extenso, c'est ici

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