vendredi, 29 janvier 2021 12:38

RN88 au Pertuis et Saint-Hostien : un recours et un référé déposés par les opposants

|||Colette Chambonnet de SOS Loire Vivante|Pierre Pommarel, porte-parole de l'Association des Usagers des Transports d'Auvergne|Francis Limandas, président de FNE Haute-Loire|Jean-Jacques Orfeuvre, vice-président de FNE Auvergne-Rhône-Alpes||||| |||Colette Chambonnet de SOS Loire Vivante|Pierre Pommarel, porte-parole de l'Association des Usagers des Transports d'Auvergne|Francis Limandas, président de FNE Haute-Loire|Jean-Jacques Orfeuvre, vice-président de FNE Auvergne-Rhône-Alpes||||| |||||||||||

Quatre associations ont décidé de saisir la justice. Un recours et un référé ont été déposés devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand par les associations FNE (France Nature Environnement) Auvergne-Rhône-Alpes, FNE Haute-Loire, SOS Loire Vivante et AUTA (Association des Usagers des Transports d'Auvergne).

Promise depuis des mois par les opposants au projet de 2x2 voies sur la RN88 pour contourner Le Pertuis et Saint-Hostien, cette action en justice a été lancée. Un recours collectif de 4 associations a été déposé pour contester le projet dans son ensemble. Ces mêmes associations ont déposé un référé pour suspendre les travaux, commencés début janvier. Le juge des référés se prononce dans un délai variant de 48 heures à un mois ou plus en fonction de l'urgence.

FNE Haute-Loire annonce avoir déposé plainte auprès de l’Office Français de la Biodiversité mi-janvier : "Les travaux ont débuté début janvier malgré la neige et des températures très négatives, parfois de nuit. Nous faisons le constat de non-respect des prescriptions de l’arrêté d’autorisation environnementale", affirme Francis Limandas, président de FNE Haute-Loire. En effet, à des températures frôlant les -10°C (alors que l’arrêté préfectoral ne le permettait pas), les chauves-souris, grenouilles ou petits mammifères sont transis et ne peuvent pas fuir.

"C'est un projet d’un autre temps"

Les quatre associations assurent : "Le projet de déviation de la RN88 a été pensé à l’époque du tout-voiture. Déclaré d’utilité publique en 1997, il sort de terre à l’identique 23 ans plus tard dans un contexte où crise climatique et 6e extinction de biodiversité sont affichées comme des priorités de l’action publique, voire à l’article premier de notre constitution ? Construire ces 10,7 km de route, c’est détruire 140 hectares d’espaces naturels, forestiers et agricoles, 16 habitats d'intérêt communautaire, plus de 100 espèces protégées, dont 3 d’entre-elles bénéficient même d’un plan national d’action pour assurer leur préservation."

Quel est le gain de temps ?

L'argument de la sécurité routière est contredit par les opposants. "Statistiquement, l’actuelle RN88 ne présente pas une dangerosité plus élevée que la moyenne des routes du même type et le gain de temps annoncé sur les trajets des usagers est de 3 minutes pour les voitures et 1 minute pour les poids lourds. Autrement dit, cet investissement de 226,5 millions d’euros ne permettrait pas un vrai gain de temps pour les usagers !"

Ils réclament l'étude d'alternatives

"Cela fait 75 millions d'euros la minute gagnée. Cela fait cher", ajoute Pierre Pommarel, porte-parole de l'AUTA. "Ce n'est pas pour autant qu'il ne faut rien faire pour les habitants. On peut étudier des petittes déviations de 2x1 voies, le développement du train, de trains directs, d'autocars."

Jean-Jacques Orfeuvre, vice-président de FNE AURA, précise qu'aucun recours n'a été déposé contre les travaux qui viennent de débuter entre Yssingeaux et Bessamorel "où il s'agit de simplement doubler une route existante et où le bilan en terme d'accidents le mérite".

Dernière modification le samedi, 30 janvier 2021 16:57

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