Pour leur troisième année de voeux communs, les deux députés et deux sénateurs de Haute-Loire ont prôné la décentralisation pour offrir davantage de pouvoirs de décision aux élus du département. La crise du Covid est pour eux un bel exemple.

Chaque début d'année, ils ont pris l'habitude de s'exprimer ensemble dans la salle panoramique de l'hôtel Ibis au Puy-en-Velay. Pour cette troisième rencontre commune avec la presse, masques sur le nez et la bouche, ils ont chacun développé les dossiers qu'ils souhaitent prendre à bras le corps dans les prochains mois ou les problématiques qui les occupent. Mais parmi les sujets communs, la décentralisation des décisions est régulièrement revenue dans les discours.

Le mille-feuille administratif pointé du doigt

"La décentralisation a toute sa place ici", assure la députée LR Isabelle Valentin. Les parlementaires, intégrés aux réflexions avec la préfecture et différents organismes notamment au coeur de la crise du Covid, veulent fortifier cette prise de décision du terrain. "On a géré nous-mêmes la crise et les vaccins. On n'a pas attendu l'ARS sinon personne ne serait encore vacciné." Plus loin : "Ce qui bloque, c'est la lourdeur et la lenteur administrative."

Laurent Duplomb, sénateur LR, évoque le pays "englué dans un jacobinisme phénoménal". "Il faut arrêter de tout centraliser de Paris et faire confiance au terrain."

Peut-on tout fabriquer en France ?

Jean-Pierre Vigier, député LR du Brivadois, espère que "2021 sera l'année des territoires". "On passe cette crise grâce à une gestion locale. Il est nécessaire de faire confiance aux forces vives." Il en appelle à la relocalisation de produits de première nécessité. Il veut parler ici de la fabrication de masques, de médicaments, et de vaccins.

Quant à Olivier Cigolotti, le sénateur centriste regrette la dépendance française face aux fournisseurs asiatiques. "Plus on donne de la proximité, plus on obtient de l'efficacité."