L'année 2020 va se refermer avec 60 installations de jeunes agriculteurs en Haute-Loire.

L'agriculture plait toujours autant en Haute-Loire et les installations suivent une courbe haute. A l'exception de 2019 avec 39 nouveaux agriculteurs, la tendance est à 60 installations. La dynamique profite à tous les secteurs avec une préférence traditionnelle sur le bovin laitier. Et dans un cas sur trois, cela se fait en agriculture biologique. "On constate une diversification depuis plusieurs années vers les petits fruits rouges ou les ruches par exemple, complémentaire d'une autre activité", indique Laurine Rousset, la présidente du syndicat des Jeunes Agriculteurs.

Selon le profil des nouveaux installés, l'âge moyen est à 29 ans, 72 % sont des hommes, 71 % s'installent en GAEC et 33 % hors cadre familial.

Onze mois pour s'installer

A Saint-Just-Malmont, le GAEC Sainte-Croix a accueilli Adrien Riocreux à l'été 2019. Le jeune homme de 20 ans, originaire d'un hameau voisin, s'est très tôt projeté dans le milieu agricole. Il a fait son apprentissage dans ce GAEC qui compte 100 hectares de terres, des vaches laitières et des chèvres alpines.

Créé en 1985, ce GAEC de la famille Bugnazet a connu de multiples évolutions au cours des décennies avec différents changements d'associés. Le dernier en date est le départ à la retraite de Joseph. D'où l'arrivée très jeune d'Adrien Riocreux, après l'obtention de son bac au lycée agricole de Saint-Genest-Malifaux. Il est aujourd'hui associé à Nicolas et Daniel Bugnazet, fils et frère de Joseph.

Un troupeau agrandi

Onze mois auront été nécessaires pour boucler administrativement cette installation. Laquelle a permis au GAEC d'augmenter son cheptel : 10 vaches de plus pour porter le troupeau à 70 prim'holstein, et 20 chèvres pour atteindre 250 alpines. Des animaux dont le lait est vendu à des coopératives : Sodiaal à la Talaudière ou Vienne d'un côté et Agrial (ex-Guilloteau) à Pélussin.

Une dotation pour aider l'installation

Au sujet de la Dotation jeune agriculteur (DJA), elle oscille entre 24 000 et 65 000 € en Haute-Loire. Adrien a touché 52 000 €, notamment pour son installation hors cadre familial. En 2023, cette DJA sera rediscutée en fonction de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC). "La DJA est forte en Haute-Loire mais on en a absolument besoin pour être sur le même pied d'égalité par rapport à la plaine", plaide la présidente des JA 43.