Les Restos du coeur et la Chambon d'agriculture de Haute-Loire se sont rapprochés pour discuter autour d'un partenariat. Plusieurs agriculteurs ont déjà offert depuis le premier confinement des denrées alimentaires.
Depuis la crise sanitaire, les Restos du coeur vivent de plein fouet la crise économique et sociale à travers les bénéficiaires. Ils ont enregistré une hausse de 25 % des demandes, portant le nombre de personnes aidées à 4 000 pour 1900 familles. "Outre les bénéficiaires habituels, on a vu arriver des travailleurs pauvres, des étudiants, des femmes battues."
S'appuyant beaucoup sur les grandes surfaces, les Restos du coeur de Haute-Loire ont entrepris un contact avec la Chambre d'agriculture, par l'intermédiaire de Claire Souveton, vice-présidente de la Chambre d'agriculture et bénévole aux Restos depuis quelques mois.
Trois agriculteurs déjà engagés
Alors qu'une rencontre était organisée ce mardi au siège des Restos au Puy, plusieurs agriculteurs ont déjà contribué à apporter des denrées alimentaires aux plus démunis. Le GAEC de Tallobre à Vergezac a fourni des fromages, faisselles et yaourts. Un maraîcher bio de Freycenet-la-Tour (Thomas Delauge) a offert des légumes. Et Jean-Luc Mazoyer de Vazeilles-Limandre a apporté des oeufs.
La Chambre d'agriculture favorable aux chèques alimentaires
Yannick Fialip, président de la Chambre d'agriculture, est partisan de ce rapprochement où tout le monde pourrait y trouver son compte. A l'échelle nationale, il participe à un groupe de travail sur les chèques alimentaires pour inciter à consommer local et qualitatif. On manque de proximité avec les aides européennes. Il faudrait des marchés régionaux, ce qui permettrait à nos agriculteurs de pouvoir fournir leurs marchandises. Notre métier est de nourrir les gens et cela nous fait mal au coeur de voir des personnes qui n'ont pas accès l'alimentation."
Des avantages fiscaux
Les agriculteurs peuvent aussi offrir des denrées alimentaires et obtenir des avantages fiscaux. "Les produits en trop ou proches de la date limite de consommation peuvent profiter aux Restos du coeur plutôt que d'être jetés", ajoute Claire Souveton.