lundi, 09 novembre 2020 19:23

Covid : la clinique Bon Secours met à disposition ses soignants pour l'hôpital public

|Sylvain Lanthéaume, directeur des soins|| |Sylvain Lanthéaume, directeur des soins|| |||

Face à la pandémie du Covid, la mobilisation est générale en Haute-Loire. La preuve avec un partenariat inédit entre la clinique Bon Secours et l'hôpital Emile-Roux. La clinique privée met à disposition des infirmières et des aides-soignants de l'hôpital public.

Le conflit public-privé n'existe pas face au Covid en Haute-Loire. La coopération entre la clinique Bon Secours et l'hôpital Emile-Roux a d'ailleurs été citée en exemple par Olivier Véran, le ministre de la Santé dans son point du 5 novembre.

Des soignants volontaires et bien accueillis

Sur la base du volontariat et selon les capacités quotidiennes, la clinique met à disposition des infirmières et des aides-soignantes qui se rendent à Emile-Roux pour aider les équipes en place. "Les personnels sont fatigués et sont soulagés de nous voir arrivés. A chaque fois que j'y vais, ils nous mettent à l'aise et nous remercient. Mais c'est tout à fait normal. Si nous étions dans le rouge, on apprécierait qu'ils en fassent de même", témoigne Mégane, une infirmière qui a déjà passé deux jours à Emile-Roux et qui doit y retourner le week-end prochain.

Des renforts depuis le 30 octobre

Parce que face au Covid, l'important est d'ouvrir des lits mais surtout de pouvoir mettre du personnel qualifié en place pour répondre à la surcharge de travail, ces renforts sont largement appréciés. "Nous avons envoyé la première infirmière le 30 octobre", fait savoir Sylvain Lanthéaume, directeur des soins. "On évalue quotidiennement quels sont les besoins et nos capacités à pouvoir y répondre. C'est notre façon d'apporter notre pierre à l'édifice." La directrice de la clinique, Frédérique Talon, affirme : "Je suis fière de nos équipes et de leur engagement."

Trois exceptions dans la continuité des soins

Au-delà de cette coopération unique, la clinique a dû aussi adapter ses activités en rapport avec la crise sanitaire. Le Dr Jacques Largeron, président du conseil de bloc, détaille : "On déprogramme tout à l'exception de trois domaines : la chirurgie cancérologique, les patients dont la pathologie est urgente, et les pathologies pour lesquelles la perte de chance est réelle à court ou moyen terme. Une cellule de régulation, qui existe depuis le premier confinement, s'occupe de valider ces choix."

Dernière modification le lundi, 09 novembre 2020 19:49

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