vendredi, 06 novembre 2020 08:58

L'entreprise Les Céramiques de Haute-Loire sur la sellette à Paulhaguet

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Placée en redressement judiciaire depuis un an, la fermeture définitive de cette entreprise de carrelage sera prononcée d'ici la fin de l'année si aucune solution n'est trouvée. 82 emplois sont en jeu. Syndicats et politiques montent au créneau.

Après le site de Copirel à Langeac, c'est au tour de Céramiques de Haute-Loire (ex Carofrance) de Paulhaguet d'être sur la sellette. Si le Tribunal de commerce de Lyon a autorisé une continuité d'activité sur le site de fabrication de carrelage jusqu'au 11 décembre (avec un retour au tribunal le 15 décembre), la situation semble très compromise puisqu’aucun repreneur ne fait preuve d'intérêt pour ce site industriel, le savoir-faire et surtout les salariés.

Des tuiles, des carrelages, et après ?

"Au moment où des milliards sont distribués sans aucune contrepartie ni engagement et où l'on annonce une nécessaire réindustrialisation, la CGT ne peut accepter que plus de 80 personnes soient abandonnées et privées d'emploi. Nous exigeons que les salariés et leur savoir-faire soient conservés et que les pouvoirs publics mettent tout en oeuvre pour préserver les emplois. Si la fabrication de carrelage n'a plus d'avenir industriel en France, il est possible de trouver une autre activité industrielle qui permet de préserver les emplois sur ce territoire. Par le passé nous avons déjà connu ce genre de situation sur le département, y compris sur ce site puisqu’avant de fabriquer du carrelage à Paulhaguet on y fabriquait des tuiles", argumentent l'Union Départementale CGT et le syndicat Céramiques de Haute-Loire CGT.

Le député Vigier relance le gouvernement

Le député Jean-Pierre Vigier a de son côté alerté à nouveau le gouvernement sur l’usine, lors de la séance de Questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 3 novembre.

"Le reconfinement a des conséquences très importantes pour les petites et moyennes entreprises, il ne faut pas non plus oublier les entreprises qui étaient en difficultés avant cette crise sanitaire et économique."

Deux visites non concluantes

Deux groupes industriels sont notamment venus sur place pour étudier une proposition de reprise. "La crise sanitaire, la forte concurrence de certains pays voisins, et la suppression d’exonérations fiscales européennes, ont dissuadé les potentiels intéressés", regrette le député LR. "L'État a le devoir de trouver rapidement un repreneur permettant de sauver ces 82 emplois et plus largement de sauver toute une filière."

La secrétaire d’État chargée de l’économie sociale, solidaire, et responsable, Olivia Grégoire, a répondu que le gouvernement s’engageait à travers le plan de relance. Sur la situation de l’usine, elle a assuré que le dossier était regardé de très près par les services du ministère.

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