mardi, 13 octobre 2020 17:01

L'hôpital du Puy-en-Velay à flux tendu en réanimation (vidéo)

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Le Centre hospitalier Emile-Roux au Puy-en-Velay voit la pression augmenter sur son service réanimation. Des opérations vont être reportées pour libérer des lits alors que les cas positifs au Covid montent en flèche.

Depuis lundi soir et encore plus depuis mardi matin, les activités de l'hôpital du Puy sont tendues en même temps que les cas positifs de Covid progressent à vue d'oeil.

Les lits en réanimation saturent

Dans une conférence de presse organisée en urgence mardi après-midi, le directeur Jean-Marie Bolliet et des médecins tirent la sonnette d'alarme. "Nos 12 lits en réanimation sont occupés. On va devoir libérer de la place pour augmenter notre capacité de 3 ou 4 lits supplémentaires dans les heures à venir." En théorie, l'hôpital peut aller jusqu'à 25 personnes ventilées. Et des malades non Covid pourraient être transférés à Clermont.

Sur la seule question du Covid, l'hôpital compte actuellement 16 malades dont 4 en réanimation en raison de la gravité de leur affection.

Déprogrammer des opérations pour récupérer des médecins

Cela signifie que des opérations chirurgicales vont être déprogrammées pour permettre au personnel soignant de renforcer les équipes en "réa".

Sur les 12 patients en réanimation, 4 sont infectés par le Covid. Deux d'entre eux sont des résidents d'Ehpad. "Cinq ou six Ehpad font face à des clusters avec la moitié des pensionnaires touchés."

332 cas positifs depuis le 1er septembre

Depuis le 1er septembre, 332 tests positifs ont été décelés par le laboratoire de l'hôpital. Et depuis le 5 octobre, ces chiffres augmentent avec une moyenne de 20 à 30 cas de plus par jour.

"La crise va être longue. Tant qu'un vaccin n'existe pas, il va falloir vivre avec. Pour préserver nos capacités de soin sur le long terme, il faut que les Altiligériens se responsabilisent", évoque le directeur.

Le masque, contraignant mais pas compliqué

Marc Bouiller, médecin et président de la Commission médicale d'établissement (CME), est plus incisif quant à l'insouciance générale. "Avoir le Covid, ce n'est pas grave quand on est jeune. Ça l'est davantage quand on a plus de 55-60 ans et cela peut être très grave au-delà de 75-80 ans. Si tout le monde avait respecté le port du masque, des distanciations et le lavage des mains, on n'en serait pas là. Le port du masque, c'est contraignant mais pas compliqué. Notre système de santé n'est pas fait pour une contamination massive."

La question de la fête foraine du Puy

Que faut-il penser de la tenue de la fête foraine du Puy à partir de samedi dans ce contexte aggravé. Le responsable des urgences tempère : "La vogue se fait en plein air. Avec le masque et du gel, le risque est très diminué."

La réaction de Jean-Marie Bolliet

Dernière modification le mardi, 13 octobre 2020 17:41

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