Face aux accusations de violences et actes racistes qui traversent la France, les policiers du Puy-en-Velay ont symboliquement jeté leurs menottes au sol, regrettant les amalgames.

Vendredi midi, quarante policiers sur les cent que compte le commissariat se sont positionnés devant l'entrée de l'hôtel de police au Puy-en-Velay. Ils ont jeté leurs menottes au sol, deux jours après la manifestation qui a rassemblé 200 personnes sur la place du Breuil.

Le ministre de l'Intérieur en prend pour son grade

Dans un communiqué signé par plusieurs syndicats (Unité SGP Force Ouvrière, Alternative Police, Alliance, Synergie Officiers, Alliance Snapatsi), ils dénoncent "les amalgames" et critiquent Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, qui "a jeté l'opprobre sur toute une institution composée d'hommes et de femmes avant tout républicains". "La police nationale ne saurait être le bouc émissaire de tous les maux de la société."

"Un monde de bisounours" sans menottes

Ce jet de menottes avait pour but de signaler qu'elles deviennent "inutiles dans un monde de bisounours", faisant allusion aux attaques formulées contre les techniques d'interpellations et neutralisations, notamment la clé de contrôle du port de tête. "Là aussi le ministre a parlé sans savoir. Cette technique est cruciale pour nos collègues lors de leurs interventions, trop souvent risquées."

Les policiers ponots martèlent : "Non, les policiers ne sont pas racistes, non, ils ne sont pas violents, ils sont juste le garant et le rempart de la paix publique et de l'ordre républicain."