mercredi, 10 juin 2020 08:51

Les fraises de Haute-Loire et d'Ardèche sont arrivées

Adeline Mialon, responsable commerciale, et Denis Chirouze, directeur du GIE|| Adeline Mialon, responsable commerciale, et Denis Chirouze, directeur du GIE|| ||

La saison démarre parfaitement pour le GIE des fruits rouges du Velay et ses 44 producteurs installés en Haute-Loire et Ardèche. Météo, commercialisation, main d'oeuvre : tout d'horizon de ce début de saison avec Denis Chirouze, le directeur de la structure installée à "Pouzols" sur la commune de Saint-Jeures.


44 producteurs

Après les 1120 tonnes de fruits rouges produits en 2019, combien seront vendus cette année ? Ils sont 44 producteurs à être rassemblés au sein du Groupement d'intérêt économique pour commercialiser les fraises, framboises, groseilles, mûres, myrtilles dans les magasins et sur les marchés. 34 d'entre eux sont en Haute-Loire et 12 sont en agriculture biologique, une tendance à la hausse avec une croissance à deux chiffres. Les trois dernières installations se sont faites en bio.

Un printemps parfait

Si les voyants sont au vert, c'est d'abord parce que la météo s'est montrée complice au bon moment. Le potentiel offre de très belles perspectives qu'il faudra confirmer au cours des prochaines semaines. Du soleil, juste ce qu'il faut. "On ne craint pas la sécheresse car tous les exploitants ont investi pour disposer de réserves d'eau. On se méfie davantage des températures, d'une canicule. Ça brûle les fleurs, la pollinisation se fait mal. En 2019, c'était finalement plus long, plus puissant qu'en 2003. Les températures nocturnes nous ont fait le plus de mal.

Un prix de la barquette plus cher

Le GIE vend la barquette entre 2,60 et 2,70 € actuellement quand elle est achetée par palettes. Au détail, le consommateur la retrouve à entre 3,50 € au détail et 5 € dans le commerce. Cette année, le prix est en hausse de 15 %. "La météo a été bonne et donne envie d'en manger", associe Denis Chirouze, lui-même producteur de 2 hectares. "Et on profite d'une préférence française. Pourvu que ça dure."

Main d'oeuvre : davantage de Français cette année

Travail pénible même si les techniques ont évolué avec des jardins suspendus (ou culture hors-sol), la cueillette s'appuie pour moitié sur une main d'oeuvre étrangère. Sur 700 employés, 350 sont Français, les autres sont essentiellement Polonais (80 %), Ukrainiens et Espagnols. "Depuis 17 ans, les mêmes familles viennent, elles sont formées, on gagne en qualité de cueillette, et on voit que la gent féminine est plus soigneuse."

Après des inquiétudes au printemps sur la possibilité de disposer de la main d'oeuvre lointaine, le GIE a été rassuré par les possibilités de déplacements. Sauf pour les Ukrainiens, dont le pays est hors Espace Schengen. Ce qui va profiter à la main d'oeuvre française. Les 100 Ukrainiens seront ainsi remplacés par des mères de famille et des étudiants jusqu'en octobre.

Le GIE continue de grandir

Le groupement de producteurs continue de progresser. Un agrandissement est en cours d'achèvement pour installer la boutique qui ouvrira le 1er juillet pour vendre les productions de fruits rouges. Et en 2021, un permis de construire est déposé pour agrandir le bâtiment.

Côté emplois, le GIE compte désormais 6 permanents, 10-15 en pleine saison

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