Jeudi matin, une affiche a été collée de façon anonyme sur la porte de la permanence parlementaire du sénateur Laurent Duplomb au Puy-en-Velay, suite à sa prise de position mardi au Sénat dans le cadre de la loi "Entraves à des libertés". En réponse à ce tract, le sénateur a souhaité réagir en collant sa réponse à côté.

Sur ce tract, on peut y lire : "Quand un sénateur créé (sic) et renforce l’arrêté visant à punir d’une peine d’emprisonnement de 7 ans de 100 000 euros d’amendes les lanceurs d’alertes qui ont permis au monde d’informer sur les conditions de détentions épouvantables des animaux d’élevages, c’est un devoir de le placer face à sa médiocrité. Car cette loi défends (re-sic) des arguments qui sont insignifiants à côté de ce que vivent la plupart des animaux d’élevages…"

Laurent Duplomb justifie sa prise de position, en lien avec une expérience personnelle : "Oui, je souhaite que les activistes qui disent défendre la cause animale et qui s’introduisent illégalement dans des exploitations agricoles soient sévèrement punis. En 2017, des personnes appartenant à ces réseaux se sont introduits chez moi, dans mes bâtiments, sans doute la nuit et à plusieurs reprises, pour y installer des caméras. C’est à la faveur d’une enquête de gendarmerie dans l’Hérault et l’Aveyron que j’ai découvert que de nombreuses photos et vidéos de mes animaux et mes bâtiments, mais aussi de mon épouse et de ma famille avaient été prises."

"Qui accepterait, chez lui, dans son intimité, d’avoir une caméra qui filme tout ce que vous faîtes ? Personne !"

"Si nous ne faisons rien, demain ce sera pire encore. Ces comportements entraînent la haine entre les gens."

"Comme la très grande majorité des agriculteurs dans ce pays, je suis soucieux du bien-être de mes animaux et j’invite d’ailleurs tous ceux qui le souhaitent à venir visiter mon exploitation (à Saint-Paulien, NDLR)."