vendredi, 23 août 2019 19:58

Sécheresse : la situation s’améliore sensiblement en Haute-Loire

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La dernière quinzaine a été très excédentaire en eau sur l’amont du bassin de la Loire. Trois passages pluvio-orageux ont touché l'axe Loire à l'amont du Bec d'Allier entre le 6 et le 12 août. Ces précipitations, d’intensité localement exceptionnelle, ont entraîné une hausse des débits dans les cours d'eau et le remplissage de la retenue de Villerest qui a enregistré un gain de plus de 26 millions de m³.

Le déficit de pluviométrie enregistré depuis septembre 2018 sur l’amont du bassin de la Loire et de l’Allier, cumulé aux épisodes successifs de temps sec et de forte chaleur, a conduit durant le mois de juillet à une forte baisse des débits naturels de la Loire et de l’Allier. Cette situation avait conduit le comité de gestion de Naussac et Villerest et des étiages sévères (CGRNVES) à abaisser successivement l’objectif de soutien du débit de la Loire à Gien à 48 m³/s le 19 juillet puis 45 m³/s le 26 juillet, et le préfet de la région Centre-Val de Loire à mettre l'ensemble du bassin de la Loire et de l'Allier en situation d'alerte.

Le niveau actuel des retenues de Naussac et Villerest, au vu de la situation hydrologique et des résultats de modélisation, permet d’envisager de soutenir le débit de la Loire à Gien jusqu'à la fin de l'étiage au-delà des 45 m³/s fixés le 26 juillet dernier. Le CGRNVES a donc décidé le 21 août de ramener à 55 m³/s l'objectif de soutien d’étiage de la Loire à Gien.

Suite à cette décision, le préfet coordonnateur de bassin a abrogé le 22 août l’arrêté du 19 juillet. Le niveau de vigilance est cependant maintenu à minima sur les axes Loire et l’Allier, leurs affluents et sous affluents en amont du département du Loiret, et leurs nappes d’accompagnement.

Dans ce contexte et au vu de la situation hydrologique des cours d’eau variable suivant les sous- bassins en fonction de l’intensité des précipitations, l’arrêté préfectoral départemental du 23 août, place les bassins de l’Alagnon (5), l’Allier Aval (2), du Haut-lignon (10), Loire amont (12) et Dorette (13) en « Alerte » ; les autres bassins sont placés en « Vigilance » conformément à l’arrêté du 22 août du préfet coordonnateur de bassin Loire Bretagne.

Pour les bassins placés en Alerte :

1) Sont interdits :

L’arrosage des jardins d'agréments

L’arrosage des pelouses

L’arrosage des espaces verts qu'ils soient publics ou privés

L’arrosage des golfs sauf les greens

L’usage de l’eau potable pour le fonctionnement des fontaines publiques

Le lavage des véhicules hors installations professionnelles à haute pression ou à recyclage d’eau, à l’exception des véhicules soumis à une obligation réglementaire (véhicule sanitaire, alimentaire…) ou technique (bétonnière…)

Le nettoyage des extérieurs des bâtiments (murs, toitures, sols…)

Le remplissage en eau et le renouvellement de l’eau des piscines des particuliers sauf pour le premier remplissage après la construction

L’arrosage des trottoirs et voies publiques ou privées sauf impératif sanitaire

L’alimentation des plans d’eau hors plans d'eau autorisés en tant que piscicultures de production

2) Sont interdits de 8 heures à 20 heures :

L’arrosage des greens de golfs y compris les départs

L’arrosage des terrains de sports de toute nature

L’arrosage des potagers

3) Sont interdits de 10 heures à 18 heures :

Les prélèvements pour l’irrigation, y compris ceux effectués à partir des canaux et dérivations

Pour les autres bassins placés en Vigilance

Compte tenu de la fragilité de la situation hydrologique et dans un souci d’économie d’eau, il est recommandé aux usagers (particuliers, agriculteurs, entreprises, communes) de veiller à restreindre leurs besoins à la stricte satisfaction de leurs usages.

Les gestionnaires d’unités de distribution d’eau potable devront redoubler de vigilance sur la situation de leur ressource en eau notamment si la situation perdurait .

Des contrôles concernant la mise en œuvre des mesures de restriction sont organisés par les services de l’État et plus particulièrement par les agents de l’Agence française de la biodiversité (AFB),de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), de la direction départementale des territoires (DDT) et de la gendarmerie. Ces contrôles peuvent toucher l’ensemble des usagers de l’eau.

Enfin, au vu des prévisions météorologiques, de nouvelles restrictions pourraient être mises en place en fonction de l’évolution de la situation.

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