Une consultation citoyenne est organisée dimanche 2 juin par la mairie à Saint-Hostien, de 15 heures à 20 heures. Les habitants devront dire s'ils sont favorables ou non à l'implantation du crématorium sur leur territoire.
Une semaine après les élections européennes, les électeurs de Saint-Hostien sont appelés à retourner aux urnes. Cette fois-ci, c'est une question très locale sur laquelle ils sont appelés à se positionner.
Les habitants vont décider de l'avenir de ce projet
"Souhaitez-vous que le futur document d’urbanisme permette l’implantation du crématorium de Haute-Loire à Saint-Hostien ?" Voilà la question qui sera posée dimanche. Le conseil municipal a transmis à ses habitants un document où il valorise l'intérêt de dire oui. "La localisation de ce crématorium porté par une entreprise locale reconnue, à côté du cimetière, en face d’un échangeur, nous paraît un emplacement cohérent. Isolé des habitations, il n’aura aucun désagrément pour notre vie quotidienne et, avec l’échangeur, à aucun moment les convois funéraires ne traverseront notre village."
Les élus le promettent : "Conformément à notre conception de la démocratie, votre choix sera appliqué par votre conseil municipal : le OUI est majoritaire, l’enquête publique sur le crématorium aura lieu normalement ; le NON est majoritaire, le projet crématorium sera stoppé sur notre commune."
Les opposants reprochent le manque de neutralité de la mairie
Pour le collectif d'opposants au crématorium, la positon de la mairie manque de neutralité : "La municipalité change de cap et propose un vote pour embrouiller les esprits. Pourquoi un projet apparemment si attractif est-il rejeté depuis plus de 30 ans ? Depuis sa genèse, cette affaire est une parodie de gestion du bien public, émaillée d’irrégularités administratives que nos avocats sauront mettre en évidence si nécessaire."
Et le collectif prévient : "Même si le OUI l’emporte et que la municipalité continue de s’enferrer dans ce projet, le collectif saura poursuivre la lutte contre ce projet par tous les moyens à sa disposition."
