jeudi, 23 mai 2019 16:31

Familles et personnels des crèches mobilisés contre la réforme des modes d’accueil

||| ||| |||

Jeudi 23 mai, une journée de mobilisation était organisée contre la réforme des modes d'accueil des enfants.

L'Union départementale 43 du syndicat CGT nous a fait parvenir un communiqué permettant de mieux appréhender les inquiétudes des professionnels de la petite enfance et des familles.

"Suite à l’adoption de la loi pour un État au Service d’une Société de Confiance (loi ESSOC), la nouvelle réforme de la petite enfance avance à grand pas, plombant une fois de plus la qualité d’accueil des enfants, mais aussi les conditions de travail des professionnel-le-s. À ce jour, aucun document présentant les futures ordonnances n’a été officiellement communiqué par le gouvernement."


Une vingtaine de crèches mobilisées en Haute-Loire

En Haute-Loire, comme au niveau national, la mobilisation était de rigueur. Dans le département, une vingtaine de crèches étaient mobilisées avec plus d’une centaine de personnes devant la CAF (Caisse d'allocations familiales) au Puy-en-Velay  afin d’interpeller le principal financeur des structures de la petite enfance (crèche, micro-crèche, assistante maternelle et famille). Les manifestants se sont rendus également à la Préfecture où une délégation a été reçue.


"Des mesures très inquiétantes"

Selon les intéressés "des mesures très inquiétantes se profilent : une baisse du ratio d’encadrement : actuellement 1 encadrant pour 5 « non marcheurs », 1 encadrant pour 7 « marcheurs » => demain 1 encadrant pour 9 (marcheurs ou non marcheurs). Une augmentation du nombre d’enfants par professionnel-le-s. Par exemple, à Yssingeaux, avec le même personnel, le taux d’occupation passera de 40 à 48.  L'accueil d’enfants en surnombre « à titre exceptionnel », validé au quotidien. Une inflation du nombre d'enfants en micro-crèches passant de 10 à 16. Une réduction de la surface d'accueil par enfant : 5,5 m2 au lieu de 7 m2."


Pour un service public accessible à tous

Et de poser la question : "Améliorer la « productivité » et la « rentabilité » des établissements de jeunes enfants aux dépens de leur qualité d’accueil et des conditions de travail des professionnel-e-s, serait-ce la logique du projet gouvernemental ? Ce service public doit être accessible à tous. C’est pourquoi les parents et les professionnels s’opposent à ce projet."

Les attentes sont grandes en matière de bien-être et de sécurité des enfants. Or les mesures prévues dans le projet de réforme ne semblent pas aller dans ce sens. Les revendications posées sont les suivantes : "Nous sommes pour des établissements d’accueil et un service public de qualité de la petite enfance; pour des conditions d'exercice respectueuses des professionnel-le-s; pour l'accès des assistant-e-s maternel-le-s à la Médecine du travail; pour une politique de la petite enfance ambitieuse et attentive vis à vis de nos enfants porteurs de l’avenir de notre société; pour la formation continue des professionnel-le-s."

Partager sur :