Lundi matin, à l’occasion du bilan de la sécurité routière, le préfet Yves Rousset a indiqué que le plan de déploiement de nouveaux radars était reporté. La priorité est de remplacer les appareils détériorés.
Accidentalité, prévention, éducation, état des routes : lundi matin, le préfet de la Haute-Loire, Yves Rousset a fait le tour de la question sécurité routière.
Evidemment, la question des radars a retenu l’attention dans un département où le représentant de l’Etat avait annoncé en 2018 sa volonté de demander l’installation de 80 cabines le plus vite possible.
« La situation est modifiée par le contexte national », reconnaît Yves Rousset. « De nombreux radars ont été dégradés. »
20 radars hors-service sur 29
Le plan de déploiement est donc « reporté ». « La priorité est de remplacer les radars détruits. » Et la liste est longue. Sur les 29 radars de Haute-Loire, 20 sont hors-service.
La demande de 80 nouveaux radars tient donc toujours. « Il s’agit de 80 mâts qui contiennent 20 radars. Ces 20 radars seront déplacés régulièrement dans les mâts », rappelle le préfet. « La demande sera fonction des chiffres des accidents. Le code de la route est un code du savoir-vivre, pas un code pour mourir. »
Sans radar, la vitesse repart à la hausse
Un comparatif entre novembre-décembre 2017 et novembre-décembre 2018 révèle une nette hausse des excès de vitesse. Même détériorés, les radars continuent d’enregistrer les vitesses même s’ils ne produisent plus d’image. La hausse est de 200 % dont 925 % au-delà de 50 km/h de la vitesse autorisée.
Le coût des dégradations : 1,5 million d'euros
La préfecture a chiffré le coût des dégradations de radars : 1,5 million d’euros. Depuis le 1er juillet 2018, le montant de la maintenance sur les appareils légèrement dégradés (tags, peinture) s’élève à 69 600 euros avec 116 vandalismes à 600 euros en moyenne.
« Le radar n’est pas la seule solution mais il contribue à baisser le nombre de tués sur les routes », martèle le préfet.