Pendant deux jours, Saint-Front a accueilli un rassemblement des associations de races caprines à faibles effectifs, dont la chèvre du Massif Central.
A Saint-Front se trouve le plus ancien élevage de chèvres du Massif Central. Ces 25 animaux se trouvent sur l'exploitation de la ferme pédagogique dirigée par Didier Chaptal. "Il y a 25 ans, j'ai trouvé six chèvres dans différentes petites fermes du Mézenc", raconte Didier Chaptal qui apprécie cette race "homogène et typique", rustique, aux poils longs, au nez prononcé, adaptée au terroir, qui se nourrit sur des parcours montagneux. La chèvre est aussi exigeante, parfois capricieuse.
Deux races représentent 90 % des chèvres
Aujourd'hui, on compte entre 800 et 1000 chèvres du Massif Central. C'est mieux qu'il y a deux décennies. Derrière les races alpine et saanen, qui représentent 90 % des troupeaux, douze races reconnues par le ministère de l'Agriculture reprennent du poil de la bête. "La chèvre alpine ou saanen a beaucoup plu car elle produit beaucoup, mais elle demande aussi beaucoup pour se nourrir", estime Didier Chaptal.
95 % des chèvres élevés pour leur lait
Sur les 14 races en France, 10 sont considérées comme à petits effectifs, c'est-à-dire à moins de 6 000 chèvres. "En France, on compte 6 000 éleveurs caprins. Dans 95 % des cas, la chèvre est utilisée pour son lait avec une transformation en fromages et en yaourts. Sur l'Ile de la Réunion, on l'apprécie beaucoup pour sa viande. La consommation de fromages progresse en France", développe Pierre Martin, directeur de l'institut de sélection Capgenes.
Deux nouveaux éleveurs viennent de s'installer avec des chèvres du Massif Central. La race est défendue.