Le GEIQ (Groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification) BTP Haute-Loire fête ses cinq ans. Il a formé 104 salariés dans 15 métiers différents, qui regroupent toute la construction en partant des travaux publics, du gros œuvre, des métiers de second œuvre, jusqu’à la finition.
Depuis juin 2013, le GEIQ BTP oeuvre au service de l'emploi. 104 salariés ont été formés, 68 salariés sont sortis du GEIQ avec une sortie positive de 76 % en emploi durable, soit 52 personnes en emploi. La réussite à l'examen et le passage de qualification atteint 90 %.
27 entreprises adhérentes
Le GEIQ compte 27 entreprises adhérentes et 36 salariés sont mis à disposition en parcours en alternance dans les entreprises pour un contrat d'une durée moyenne de 13 mois
Le GEIQ BTP 43 a été voulu et porté par les entreprises du BTP de Haute-Loire. C’est un outil au service des employeurs qui met en place des parcours de qualification au profit de personnes en recherche d’emploi et désireuses de se perfectionner ou de se qualifier dans les métiers du BTP.
Une entreprise au service des entreprises
Le GEIQ embauche des candidats, sans expérience ou expérimentés, diplômés ou sans spécialités… puis met ces salariés à disposition des entreprises adhérentes en organisant un parcours de formation individualisé en adéquation entre les besoins de l’entreprise et du salarié. Les missions sont de former la main d'oeuvre de demain par le biais de contrats en alternance (contrats de pro ou d’apprentissage). "C’est une entreprise au service des entreprises et de l’emploi qui agit en acteur de proximité et de terrain, dans le pari de la qualification et de l’emploi", résume Yvan Moulin, président.
Un noyau de 10 entreprises en 2013
Le GEIQ s’est révélé être la solution en réponse aux problématiques d’emploi et d’insertion dans le secteur. Un noyau de 10 entreprises motivées, a fait naître le GEIQ BTP en 2013. La direction du GEIQ a été confiée à Séverine Comunello, qui était à l’époque chargée de mission formation à la Fédération du BTP 43.
"Lors du démarrage du GEIQ, le BTP était touché de plein fouet par la crise. Cela n’a pas empêché le Groupement d’atteindre son objectif fixé à 13 salariés au bout de la première année", raconte la directrice. L’année 2015 est un tournant pour le GEIQ, qui se positionne sur les métiers de la fibre optique en plein essor. Il double alors ses effectifs.
150 GEIQ en France
Cette ouverture sur ces nouveaux métiers les a confortés sur la capacité à s’orienter sur des compétences spécifiques.
Aujourd’hui, 36 personnes apprennent leur métier chaque jour au sein de 27 entreprises adhérentes et 17 organismes de formation. Le GEIQ fait partie d’un réseau national de 150 GEIQ.
Portraits de salariés
Manon Daurat
Cette jeune fille de 22 ans, sans qualification, est en contrat de professionnalisation, depuis le 5 octobre, pour 12 mois afin de valider une formation qualifiante sur mesure dans les travaux publics avec conduite d’engins. Elle a été embauchée par le GEIQ dans le cadre d’une clause sociale dans les marchés publics. Elle intervient sur le chantier de Salzuit avec la suppression du passage à niveau de la RN102). Elle est mise à disposition au sein de l’entreprise d’accueil Guintoli.
Deux autres entreprises font appel au GEIQ dans le cadre des clauses d’insertion : l’entreprise Guilhot construction Bois au Mazet-Saint-Voy et l'entreprise Gagne à CUssac-sur-Loire.
Raphael Rocha Matos
Ce jeune Portugais de 26 ans, était diplômé en électricité dans son pays d'origine. Il n’avait aucune équivalence en France et ne réussissait pas à travailler dans son secteur de formation. Il a signé avec le GEIQ un contrat d’apprentissage en novembre 2014, il a pu valider un CAP électricien en 7 mois. Depuis sa sortie, il est embauché en CDI à Electricité générale Saby à Monistrol-sur-Loire.
Mohamed Sidibe
Ce jeune Guinéen de 20 ans est arrivé sur le territoire en 2015 en tant que jeune mineur isolé étranger accueilli par le DAMIE (Dispositif d’accueil des mineurs isolés étrangers). Il a intégré le GEIQ en 2015, il a validé deux CAP (peintre et plaquiste) et a été mis à disposition au sein de l’entreprise Rome. Il poursuit aujourd’hui sur une mention complémentaire. Exemplaire dans son parcours, il est aujourd’hui autonome, il a réussi son permis de conduire et s’est acheté une voiture.
Les mineurs isolés étrangers s’avèrent être une nouvelle ressource de main d’oeuvre sur le territoire pour les métiers du BTP.
