La menace de bloquage est réelle. A une semaine de la manifestation, les automobilistes "gilets jaunes" s'organisent et affichent leur détermination.

A chaque réunion, le cortège s'agrandit. Au Puy-en-Velay, samedi matin, une cinquantaine d'automobilistes se sont retrouvés sur le parking en face Feu Vert pour préparer la manifestation du 17 novembre et des jours suivants. A travers une distribution de tracts et un concert de klaxons, gilets jaunes sur le dos, les manifestants annoncent la couleur. Le mot d'ordre est la hausse continue du prix du carburant et les annonces d'augmentation des taxes. "C'est la goutte qui a fait déborder le vase", reconnaît Sandra, une Retournacoise, qui a initié le mouvement en Haute-Loire.

Pas question pour les gilets jaunes de Haute-Loire de déposer une demande en préfecture, comme c'est le cas habituellement pour les manifestations. "On ne va quand même pas demander à l'Etat la permission de faire la révolution", répond Jérôme Batret, de Retournac, qui est l'un de ceux qui encadrent l'opération.

Un blocage de la RN88 dès samedi matin

Samedi prochain, le 17 novembre, les gilets jaunes comptent bloquer la RN88 "quelque part entre Monistrol et Le Puy". "Il y aura un gros blocage et plusieurs petits et mobiles", annoncent les organisateurs, appelant à "la mobilisation et l'unité" sur la durée. Un rassemblement est proposé à 14 heures sur le parking en face Feu Vert au Puy. "Aucun parti politique ne mène le mouvement, c'est le peuple", insiste-t-on même si le Président Macron est particulièrement au coeur des critiques. "On accepte tout le monde, même les macronistes repentis."

Les gilets jaunes affirment être en mesure de tout gérer, même les débordements, et comptent laisser passer les forces de l'ordre et les secours. Pour l'heure, les gilets fleurissent sur les tableaux de bord des voitures. Mais combien seront-ils samedi prochain ? "On attend beaucoup de monde", indique Jérôme Batret.