dimanche, 28 octobre 2018 08:08

Maires de Haute-Loire : un engagement à rude épreuve

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L'association des maires de France 43 a tenu son congrès samedi au théâtre d'Yssingeaux. A dix-huit mois de la fin du mandat municipal, les élus poursuivent une mission parfois mise à rude épreuve. Les raisons sont multiples.

S'ils ont régulièrement l'occasion de se croiser sur les événements, les maires, présidents de communautés de communes ou plus globalement les élus étaient invités samedi au théâtre d'Yssingeaux pour l'assemblée générale de l'AMF 43, présidée par Jean Proriol, maire de Beauzac. Comme l'a rappelé le président, "l'AMF demeure à votre écoute. Je réaffirme le rôle essentiel de notre association qui remplit avec détermination ses missions de conseil et d'information mais aussi de défense des intérêts de nos collectivités auprès des pouvoirs publics".

La taxe d'habitation, un levier fiscal qui disparaît

Jean Proriol convient que "le métier de maire devient de plus en plus difficile à exercer dans ce contexte de volonté recentralisatrice de l'Etat et d'un assèchement des moyens qui nous sont donnés". La suppression de la taxe d'habitation pourrait venir nourrir les critiques. "C'était un levier fiscal à disposition des communes et ça remet en cause la libre administration des collectivités locales garantie par la Constitution", regrette Jean Proriol.

Des maires à la recherche constante d'argent

Avant de rentrer dans le théâtre, les maires ont pu commencer à échanger sur leur rôle. "T'en as pas marre toi ?", questionne un maire à un autre maire. "Moi, ce qui me pèse, c'est la lourdeur administrative", répond-il. "On n'a plus de dotation", se plaint le premier. "Qu'ils disent où il est ce pognon, j'irai le chercher. " "C'est vrai qu'on ne sait pas où on va", convient son interlocuteur.

Cécile Gallien étudie la question des démissions d'élus

Cécile Gallien, maire de Vorey, et vice-présidente de l'AMF nationale, est chargée d'étudier la question du désintérêt croissant des élus pour leur mandat. Il y aurait eu trois fois plus de démissions depuis 2014 qu'auparavant. Pour Cécile Gallien, la clé se trouve dans le mode de gouvernance. Elle pointe du doigt les intercommunalités, les transferts de compétence. "Dans les grosses agglo, le maire n'est pas écouté. Il y a une perte de sens. Pourtant, quand il y a un problème, une catastrophe, c'est bien le maire qui est en première ligne."

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