vendredi, 31 août 2018 08:24

Permis de chasse à 200 euros : une fausse bonne nouvelle en Haute-Loire

|Louis Garnier, président de la Fédération de chasse|Gilles Fonbelle, directeur, Louis Garnier, président, et Hugues Giraud, technicien|| |Louis Garnier, président de la Fédération de chasse|Gilles Fonbelle, directeur, Louis Garnier, président, et Hugues Giraud, technicien|| ||||

Au lieu de contenter la Fédération de chasse de Haute-Loire qui perd des adhérents année, le permis de chasse à 200 euros vient concurrencer le permis délivré au niveau départemental.

Alors que le permis de conduire s'obtient une seule fois et à vie (en théorie), le permis de chasse se renouvèle chaque année. Et les chasseurs ont le choix entre le permis départemental et le permis national. En Haute-Loire, le sésame était à 195 euros. Et il reste à 195 euros. L'annonce gouvernementale est de diviser le prix du permis national par deux, passant de 400 à 200 euros pour 2019.

Pour Louis Garnier, le président altiligérien, "c'est une fausse bonne nouvelle". "Sur les 195 euros, un timbre grand gibier à 45 euros permet de payer les dégâts des animaux sauvages dans les cultures. L'an dernier, on est passé de 180 000 euros à 300 000 euros."

Sur les 6 000 adhérents en Haute-Loire, 400 ont le permis national. Louis Garnier craint une baisse importante des cotisations en Haute-Loire. "Si on pouvait passer le permis à 140 euros, on le ferait... Mais on ne peut pas se le permettre. L'idéal serait d'avoir un seul et même permis, ça règlerait la question."

Le nombre de chasseurs continue à baisser. Pourtant, les nouveaux permis augmentent. Ils étaient 150 en 2017 et 170 candidats reçus en 2018. "Il faut remonter à 1989 pour avoir un nombre supérieur", confirme Hugues Giraud, technicien.

Etat des populations de gibier

Grand gibier

Les trois espèces se portent bien. Pour le chevreuil, les indices de suivi étudiés à l'échelle des 25 massifs de Haute-Loire montrent une progression légère des effectifs. Le nombre de bracelets (autorisation de tuer) passe de 4 514 à 5 653, soit une hausse de 3 %

Pour le cerf, les suivis indiquent une progression dans la vallée de l'Alagnon et dans le massif du Haut-Allier/Gévaudan. Le nombre de cerfs pouvant être abattus passe de 902 à 976.

Pour le sanglier, l'espèce est en expansion comme partout en France. 3 700 animaux ont été tués en 2017-2018, un record. Depuis le 15 août, certains territoires ont commencé à le chasser.

Petit gibier

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Dernière modification le vendredi, 31 août 2018 09:17

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