jeudi, 19 juillet 2018 13:34

Comment Altriom est en train de renaître de ses cendres

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L'entreprise de valorisation des déchets, Altriom, va reprendre son activité d'ici la fin de l'année, soit moins d'un an après le gigantesque incendie qui avait tout détruit.

Dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 décembre 2017, une bonne partie de l’entreprise polignacoise de valorisation des déchets, Altriom, du Groupe Vacher, avait brûlé. Près de 100 pompiers avaient combattu le brasier. Tous les bâtiments avaient été détruits sur une surface de 8 000 m2, mettant au chômage technique une quinzaine de salariés.

La cause criminelle pour expliquer cet incendie

Alors que les pompiers étaient encore sur le site, Matthieu et Fabien Charreyre étaient déjà résolument tournés vers la suite : reconstruire. L'enquête des gendarmes a conclu que le feu n'avait pas de cause interne, c'est-à-dire que la cause criminelle était privilégiée. Mais à ce jour, aucun indice ou preuve n'a permis de remonter jusqu'à l'auteur.

Très vite, les dirigeants de l'entreprise de Polignac ont voulu se relever, trouvant des appuis auprès de leur assurance et des collectivités à l'image du Département qui intervient pour l'immobilier d'entreprise. Jean-Pierre Marcon, le président, était en visite jeudi. La dernière fois qu'il était venu, c'était encore un amoncellement de poutres calcinées. "On est là pour accompagner les entreprises sinistrées. Quand il y a un pépin, ce n'est pas la peine de pleurer mais d'apporter une aide pour monter des dossiers et financer. On voulait montrer que Altriom, ce n'est pas foutu."

Les déchets sont actuellement enfouis ou brûlés

Actuellement, tous les déchets des clients d'Altriom, c'est le cas de la Communauté d'agglo du Puy et du Sictom Entre Monts et Vallées (Pays de Montfaucon, Haut-Lignon, Mézenc et Saint-Agrève), sont transférés sur d'autres sites, enfouis à la Satrod à Roche-la-Molière pour les trois quarts, incinérés dans l'Allier ou à Clermont pour le reste. "Le déchet est actuellement détruit et non trié."

Réouverture avant la fin de l'année

Une nouvelle usine est en cours de construction et le chantier est dans les temps pour rouvrir avant la fin de l'année, soit moins d'un an après le sinistre. Un record. Une reconstruction à l'identique avec certains aménagements. A commencer par la sécurité pour éviter de revivre un tel fait divers.

L'investissement est de l'ordre de 10 millions d'euros dont 2 millions pour les bâtiments. Le Département apporte 120 000 euros et la Communauté d'agglo 40 000 euros.

La technologie vendue à la Réunion

Après avoir vendu au printemps la technologie en Inde pour un centre de tri et de valorisation des déchets, jeudi matin, Fabien Charreyre a annoncé qu'un projet va aussi être développé à la Réunion pour le compte de Suez.

Dernière modification le jeudi, 19 juillet 2018 14:26

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