Les ouvriers de Michelin Blavozy sont appelés à la grève depuis mercredi à 22 heures et jusqu'à vendredi à 6 heures pour protester contre les conditions de travail.
Le mouvement est parti de la base, d'un atelier de production. Le syndicat CGT s'est saisi du problème et a appelé à stopper le travail de 2 heures à 8 heures pour chaque salarié. Cela concerne surtout les ouvriers en production et en maintenance. Jeudi midi, Hervé Bancel, délégué syndical, a fait le point avec ses collègues sur la situation.
200 embauches en deux ans
Pour les grévistes, le problème vient des conditions de travail avec deux courbes qui se croisent. "40 % des effectifs ont été changés depuis deux ans avec des départs à la retraite. Il y a eu 100 embauches en 2017 et autant en 2018. Il faut former les gars. Un jeune ne peut pas remplacer du jour au lendemain un ouvrier qui avait 40 ans de boîte", proteste Hervé Bancel.
"Les objectifs et les gains de productivité fixés par l'entreprise sont toujours plus importants et les conditions de travail se dégradent. On demande aux salariés toujours plus d'efforts sans contreparties salariales."
Les revendications des salariés
Les revendications sont financières : 450 euros nets mensuels pour les ouvriers et employés. "Le prix du gaz, de l'électricité, du carburant, des soins... ne cessent d'augmenter contrairement à nos salaires."
La CGT réclame aussi une réévaluation des primes, la reconnaissance de la pénibilité par des départs anticipés dès 55 ans à taux plein, fin du recours à la flexibilité, ne plus imposer d'heures et journées supplémentaires, combler le sous-effectif par l'embauche de l'ensemble des CDD et intériméraires.