Alors que les pesticides sont interdits dans l'entretien des espaces publics, des communes viennent d'être labelissées pour leurs efforts.
Saint-Sigolène, Le Mazet-Saint-Voy, Le Chambon-sur-Lignon, Blavozy, Saint-Julien-Chapteuil et Saugues viennent d'être labellisées. Elles sont aujourd'hui 34 communes à avoir signé la charte d'entretien des espaces publics (voir la liste ici) qui comporte trois stades de reconnaissance. A ce jour, seuls Autrac et Blesle ont atteint le niveau 3, c'est-à-dire l'absence totale de produits chimiques.
"La plupart des communes dispose d'agents volontaires. Certains trainent des pieds aussi c'est vrai", estime Christophe Bras de la Fredon Auvergne (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles).
Des solutions alternatives, mécaniques et thermiques
Des solutions alternatives existent pour remplacer les produits phytosanitaires. Les pesticides sont certes plus efficaces mais dangereux pour la santé. "Une solution unique n'existe pas. Il faut souvent cumuler plusieurs techniques. C'est plus long et le résultat est parfois moins bon. Il faut apprendre à vivre avec davantage de végétation en ville." A Monistrol, une balayeuse avec une brosse métallique a été achetée. Au Mazet, on utilise le désherbage thermique pour enlever les mauvaises herbes. A Sainte-Sigolène, les pieds d'arbre ont été recouverts d'un mélange de bois, ciment et sable. On peut aussi recouvrir le sol de plantes et de fleurs, tondre des allées et laisser des prairies fleuries.
Bientôt les particuliers aussi
Les terrains de sport disposent d'une exception pour les communes labellisées en niveau 2, tout comme les cimetières. Les produits phytosanitaires sont totalement interdits sur les lieux à proximité des rivières et dans les espaces en pente.
Les particuliers doivent aussi se préparer à ce passage au zéro pesticides. A partir du 1er janvier 2019, les produits phytosanitaires ne devraient plus être commercialisés.
Le gros morceau évidemment reste à convaincre les agriculteurs d'en faire de même, car c'est bien cette profession la grosse consommatrice de produits phytosanitaires aux conséquences fâcheuses pour la santé humaine et animale, mais ça, c'est une autre affaire...
