lundi, 19 février 2018 14:35

Saint-Didier-en-Velay : mobilisés pour protéger la zone humide de "Champdolent"

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L’association Sauvegarde Environnement organise une projection débat dimanche 25 février à 15 heures en mairie de Saint-Didier-en-Velay autour de la question de la protection des zones humides avec un focus sur une problématique locale, la zone de "Champdolent" sur Saint-Didier et Saint-Victor-Malescours.

Insérée dans la manifestation "Journée mondiale des zones humides", cette projection-débat du 25 février s'intitule "Chez nous Champdolent menacé". Elle bénéficie de la participation de SOS Loire Vivante et du REN43, Réseau écologie nature Haute-Loire.


Un patrimoine naturel précieux

L’association Sauvegarde Environnement rappelle le contexte dans lequel s'inscrit cette initiative : "les zones humides sont un patrimoine précieux de part la biodiversité qu'elles abritent et fonctions naturelles qu'elles remplissent gratuitement, y compris pour notre eau potable, d'où cette Journée mondiale des zones humides pour laquelle des manifestations sont organisées partout dans le monde en février."

La zone de "Champdolent" qui préoccupe plus exactement les organisateurs, concerne à la fois les territoires des communes de Saint-Didier et Saint-Victor-Malescours. Elle est constituée des sources de la Genouille, qui se jette dans la Semène, et participe à l'alimentation en eau potable de Saint-Didier et La Séauve-sur-Semène. Selon l'association, cette zone se trouve en partie menacée par le déplacement prévu du stade plus loin dans la forêt et sur la zone humide.


Plusieurs études sur ce site

Cette zone a fait l'objet de plusieurs études depuis 1990 : une par Maryse Tort botaniste et universitaire réputée, auteure du "Guide de la flore de la Haute-Loire; une par la Faculté des sciences de Saint-Etienne, préconisant d'en faire un lieu de reproduction de plantes rares des milieux humides, et d'y créer parcours botanique et pédagogique; et d'autres par des bureaux d'études en environnement, avec plusieurs autres préconisations.  "Malgré la biodiversité remarquable relevée par ces études, elle n'a jamais bénéficié d'aucun classement, ni mesure de protection."


Les arguments de Sauvegarde Environnement

L'association regrette que "cette zone, après avoir été méconnue, parfois méprisée, soit maintenant menacée, et souhaite engager enfin un vrai débat sur son avenir, et à court terme sur le projet de déplacement prochain du stade de Saint-Victor (parkings et vestiaires, douches, WC, avec assainissement sur une source), incompatible avec un vrai projet naturaliste pour toute cette zone, et pour un stade à 3 kilomètres du bourg ne répondant même pas aux besoins et commodités des habitants de Saint Victor. Que la commune de Saint-Victor-Malescours ait eu des difficultés à décider d'un autre emplacement ne justifie pas qu'on maintienne un stade en pleine forêt, mais il est plus facile d'empiéter sur une zone humide que sur les intérêts privés d'électeurs..."


Des inquiétudes aussi pour la forêt de Bramard

"Outre ces aménagements prévus à Champdolent, la forêt de Bramard va être impactée par la création de la nouvelle zone des Grangers près de Saint-Just. Et on peut penser que l'étude de valorisation du bois de Bramard faite en 2012 pour le compte de la communauté de communes, dont l'association n'a pas eu connaissance, a étudié différents scénarios, pouvant déboucher sur d'autres aménagements dans cette forêt. Il n'est plus possible de continuer à la sacrifier."

L’association met en relief l'exemple de communes de plus en plus nombreuses qui classent leurs zones humides, les protègent, y créent de vrais parcours botaniques, en font des lieux d'expérimentation scientifique et de pédagogie...

Dernière modification le lundi, 19 février 2018 15:44

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