samedi, 02 décembre 2017 08:43

Dans dix ans, la Haute-Loire comptera 30 % de producteurs de lait en moins

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Une vaste enquête a été réalisée auprès des producteurs de lait de la Haute-Loire. D'ici dix ans, la Chambre d'agriculture s'attend à perdre 30 % de ses exploitants, soit pour des retraites non compensées, soit par des changements de production.

1 482 producteurs ont participé à cette enquête sur les 1 600 que compte la Haute-Loire pour 417 millions de litres de lait (année) 2016, dont 410 millions livrés en laiterie.

Dans cette enquête réalisée par la Chambre d'agriculture, quinze ans après une précédente étude, l'idée était de se projeter sur dix ans pour connaître l'évolution du nombre de producteurs et de lait produit.

La balance penche du côté d'une baisse générale même si des installations sont prévues et des projets menés par des exploitants.

255 000 litres et 48 vaches en moyenne

La carte d'identité fait ressortir une moyenne de 255 000 litres de lait pour 48 vaches et 80 hectares, soit 5 300 litres par vache. La ferme de Haute-Loire est encore majoritairement menée par des individuels (54 %). Il faut faire le distinguo entre la moyenne des individuels et la moyenne d'un GAEC. Pour un individuel, la moyenne est de 150 000 litres de lait et 30 vaches. En GAEC, cette moyenne monte à 400 000 litres et 60 vaches. Si les GAEC ne représentent qu'un tiers des livreurs, ils fournissent les deux tiers de la collecte départementale.

Une moyenne d'âge de 52 ans

Selon cette étude, il faut s'attendre à perdre 800 producteurs, compensés en partie par moins de 400 installations.

Les individuels sont les plus concernés avec une moyenne d'âge de 52 ans. Ils pourraient passer de 868 en 2017 à 514 en 2027 (-41 %). La disparition est moindre mais tout aussi marquée en GAEC (-27 %) qu'en EARL (-23 %). Au total, la Chambre d'agriculture table sur une perte de 32 % des actifs. Le volume représenterait 10 %, soit 40 millions de litres de lait en moins. Cette baisse serait en partie compensée par la hausse de la productivité par ferme, d'environ 2 % par an.

Dans trois cas sur quatre, un départ en retraite non compensé

Les raisons des arrêts sont de deux types. La première est le départ en retraite sans succession, ce qui représenterait 75 % des arrêts (367 exploitations). L'autre sortie est le changement de production avec 107 exploitations concernées.

Le nombre d'installations est en moyenne de 35 par an, le plus souvent (80 %) dans un cadre familial. Les jeunes qui s'installent optent autant pour l'individuel que le GAEC.

Dernière modification le samedi, 02 décembre 2017 09:17

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