Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, a signé lundi une charte pour la préférence régionale engageant la Région et les fédérations du BTP.
Axée autour de 17 propositions, cette charte marque le soutien de la Région et du secteur du BTP "en faveur des entreprises, de l’apprentissage, du maintien de l’emploi local et de la lutte contre le travail détaché".
Auvergne-Rhône-Alpes compte 19 000 artisans et entreprises du bâtiment. Ce qui se traduit par une activité évaluée à 21 milliards d'euros par an, 110 000 emplois pour le bâtiment, 50 000 pour les travaux publics. Et 80 % des entreprises du BTP ont moins de 20 salariés.
Souvent décriée pour sa clause Molière, la mesure voulue par Laurent Wauquiez a été confirmée lundi par la signature d'une charte "sur la préférence régionale et la valorisation de la proximité en donnant la priorité aux entreprises qui emploient, embauchent des apprentis et investissent en Auvergne-Rhône-Alpes".
En contrepartie, la Région a demandé aux entreprises de travaux de s’engager sur le travail détaché et l’apprentissage. Ce pacte s’articule autour de 4 axes forts et assumés : pas de travailleurs détachés sur les chantiers régionaux, une attestation de non-recours au travail détaché, l’application de la clause Molière est exigée.
Cette exigence est censée être contrôlée par une brigade de cinq agents qui a contrôlé une vingtaine de chantiers selon la Région. Par ailleurs, la Région s’engage "à détecter et éliminer les offres anormalement basses, et à refuser la sous-traitance au-delà de 2 rangs, porte ouverte au travail détaché".
Ensuite, la Région a fait de l’apprentissage l’une de ses priorités, avec des clauses conditionnant l’obtention de ses marchés à l’embauche d’apprentis.
Enfin, la Région s’engage à réduire le paiement à moins de 30 jours.