jeudi, 09 novembre 2023 11:13

"Les paysans ont besoin d’un revenu", rappelle la Confédération paysanne

De gauche à droite : Adria Gomez (porte-parole), Marian Duvert, Olivier Vacheron, Elisabeth Portal, Jean-Yves Douix|| De gauche à droite : Adria Gomez (porte-parole), Marian Duvert, Olivier Vacheron, Elisabeth Portal, Jean-Yves Douix|| ||

Prix stagnants ou en berne, coûts de production élevés, charge de travail sur les fermes toujours conséquente, les derniers mois ont été éprouvants pour beaucoup de paysans. La Confédération paysanne tire la sonnette d'alarme.

"A quand l’interdiction de la vente à perte pour une rémunération juste et équitable de tous les producteurs ?", demande le syndicat. "En Haute-Loire, la sécheresse reste très préoccupante". La Conf 43 continue à dénoncer "le désengagement de l'État du régime des calamités pour en confier la gestion aux assurances privées. Notre syndicat propose au contraire la création d’un fonds de mutualisation professionnel, encadré par les pouvoirs publics".

Vers la mi-octobre, le versement des aides PAC est venu soulager les trésoreries. La Conf 43 s’indigne cependant "d’une baisse significative des montants prévus. L'aide ovine de base est rabotée de 4 euros, l'aide bovine de 6. L'écorégime bio perd 18 euros et l’Aide Complémentaire au revenu pour les Jeunes Agriculteurs près de 1370 euros !"

Se rajoutent à ces difficultés, les accords de libre-échange qui prévoient une importation de viandes à bas coût. "Pour protéger nos éleveurs, la Conf milite pour l’instauration de prix minimums d’entrée sur le marché français. Les épizooties qui menacent la commercialisation de nos animaux nous inquiètent également par leur impact financier."

"Ce ne sont pas les campagnes de communication qui renforceront l’attractivité de nos métiers mais des prix rémunérateurs, de vraies politiques publiques de régulation des marchés, de maitrise et de répartition des volumes. Des choix budgétaires ambitieux doivent permettre de sécuriser nos systèmes altiligériens afin d’accompagner la nécessaire transition vers l'agroécologie tant vantée par nos dirigeants."

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