En 2021, un grand élan de soutien était né pour défendre Madama Diawara, un migrant malien, arrivé mineur, dont la famille d'accueil réclamait un titre de séjour pour lui permettre de débuter des études agricoles en Haute-Loire.

En octobre 2021, un procès s'était tenu. Le jeune Malien, alors âgé de 19 ans, était poursuivi pour usage de faux document administratif. Le procureur de la République avait demandé une peine de deux mois de prison avec sursis, tandis que l'avocate de la défense avait plaidé la relaxe. Le jeune homme était alors absent, après avoir choisi la clandestinité. Il était alors sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Le 2 novembre 2021, le tribunal avait rendu sa décision et condamnait Madama à deux mois de prison avec sursis.

Véronique de Marconnay et Eric Durupt, sa famille d'accueil, ont fait appel de cette décision de justice : "C'est un innocent qui vient d'être condamné. Cette peine avec sursis peut paraître légère mais elle ne l'est pas. Tout condamnation, même minime, l'oblige à privilégier la clandestinité. On ne peut pas laisser condamner un innocent. On ne comprend pas cet acharnement, on s'interroge sur les raisons de cette condamnation."

La Cour d'appel de Riom a été saisie. Le procès en appel s'est déroulé en septembre 2023. Finalement, Madama Diawara est relaxé des poursuites pour usage de faux document administratif.