Hilmar Spangenberg s’est installée à Freycenet-la-Tour, avec sa fille, Simone, depuis octobre 2004. Elle vient de fêter ses 100 ans.

Le 22 avril 1920, Hilmar Spangenberg a vu le jour à Wiesbaden, en Allemagne. Elle était le quatrième enfant et unique fille.

Elle a passé son enfance dans un petit village près de sa ville natale. Ce n'est qu'après, pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elle est partie dans le nord, à Hambourg, où elle a vécu toute la cruauté de la guerre dans une ville, presque totalement rasée par les bombes. Bien des nuits d'angoisse, partagées avec beaucoup d'autres dans les bunkers et puis la vie d'après-guerre : la faim et les longues files d'attente pour acquérir de quoi manger. "Pour un pain, il fallait presque toute une valise d'argent", se souvient-elle.

De beaux moments

Mais il y avait aussi de nombreux beaux moments : la vie familiale avec son père et sa fille Simone, à une époque où le seul réfrigérateur consistait en une caisse en fer, qu'il fallait remplir de temps en temps avec de gros blocs de glace, que sa famille se faisait livrer à la maison.

Elle a vécu sa jeunesse sans télé, sans internet et sans téléphone portable et les bleuets avaient encore le droit de pousser où bon leur semblait. Ce qui comptait, c'était les rencontres et les échanges avec les gens de son entourage, pour la plupart des peintres comme son mari.

Allemagne, Chili et Haute-Loire

Après les années de travail pour un professeur à la faculté de Hambourg, elle a vécu quelques étés au Chili, chez son frère, agriculteur, mais la plupart du temps elle est restée en France, en ce joli coin de terre paisible de Haute-Loire, où elle a choisi de rester, loin du bruit des villes pour respirer l'air frais et sentir le parfum des lilas.

Aujourd'hui, Hilmar a 100 ans et sa famille se dit heureuse de l'avoir près d'elle.