Racheté en 2000 par Nicolas Chaume, l'entreprise Bobitech rayonne dans l'injection plastique et le prototypage en surfant sur les opportunités. La PME capitolienne sait aussi provoquer la réussite.

Bobitech, Monaplast, Cap Plastiques et Monatech. Nicolas Chaume est à la tête de quatre PME installées à Saint-Julien-Chapteuil, Thiers et en Tunisie. Le chef d'entreprise a pris la suite en 2000 de son père, Jean-Louis Chaume, qui avait lui-même succédé à Pierre Bosc, le créateur de Bobiplast en 1969 à Saint-Front, avant de déménager la structure à Saint-Julien-Chapteuil. Bobiplast est ensuite devenu Bobitech en 2005. Cela correspond à la fin de l'activité textile pour se diriger vers des produits techniques et des produits propres.

45 salariés à Saint-Julien-Chapteuil

Aujourd'hui, l'entreprise rayonne dans le monde entier en s'appuyant sur le site capitolien où travaillent 45 personnes (ils sont 120 en Tunisie pour uniquement la production) : 15 en production et surtout 30 en développement. Nicolas Chaume dépense chaque année entre 500 000 et 800 000 euros en recherche et développement. "Ça coûte mais ça fait notre évolution", estime le PDG, persuadé des bienfaits de l'innovation. A Saint-Julien, la production est très automatisée.

"Ma stratégie, c'est l'opportunité. Dès que je vois un CV qui peut m'intéresser, je recrute, surtout des gens du coin." Cela n'empêche pas l'entreprise de manquer de candidats dans certains métiers. Bobitech recherche dès à présent 3 personnes pour s'occuper des machines, 2 en maintenance et 1 en robotique.

La fibre optique manque cruellement

En misant sur un réseau de PME plutôt qu'une grande entreprise, Nicolas Chaume estime être à son avantage. "Je reste flexible, c'est ce qui plaît aux clients. Mon plus gros problème actuellement, c'est l'absence de fibre optique à Saint-Julien. C'est le seul site où je ne l'ai pas. Je suis obligé de compenser par une multitude d'abonnements.

Un agrandissement de l'entreprise à partir de septembre

Nicolas Chaume a engagé un programme d'investissement de près de 2 millions d'euros pour agrandir de 800 m2 l'entreprise au pont de la Roche. Une aide de la Région de 200 000 euros a été accordée. Les travaux doivent débuter en septembre pour une mise en service début 2019. Cela permettra notamment de lancer la production de boutons du plafonnier du prochain RAV4 de chez Toyota.