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Le Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon intègre le réseau Mémorha.

Le Chambon-sur-Lignon est le premier site auvergnat à rejoindre ce réseau de mémoriaux et musées de la Seconde Guerre mondiale. Créé en 2011 en Rhône-Alpes, il s’ouvre à l’espace de l’Auvergne dans le cadre de la grande région. Ce réseau a vocation à rassembler les professionnels de ces sites et à créer une dynamique entre ces lieux.

Après un mot de bienvenue d'Eliane Wauquiez-Motte, le responsable du réseau Olivier Vallade a exposé les grands principes de Mémorha, puis Gilles Vergnon, professeur d’histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Lyon et Philippe Hanus ont présenté l’ouvrage, "Prendre le maquis".

Cette première réalisation est le fruit du partenariat entre plusieurs sites au sein du réseau et amorce d’autres collaborations éditoriales.

Parmi les questions qui ont été abordées : la disparition des témoins. Un fait qui oblige les musées à renouveler leur approche, notamment dans la transmission aux plus jeunes.

Ce moment d’échange s’est poursuivi par la visite de l’exposition permanente du Lieu de Mémoire et une découverte de l’histoire du Plateau.

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Jeudi et vendredi, le Lieu de mémoire organisait les Journées de rencontre des médiateurs d’Auvergne.

Floriane Barbier, médiatrice culturelle au Lieu de mémoire, a accueilli une vingtaine de médiateurs exerçant dans différents musées de l’ancienne région Auvergne.

L’objectif de ces journées était d’échanger entre professionnels sur les pratiques de médiation auprès des différents publics.

Placé sous la thématique du patrimoine immatériel, les deux jours ont été l’occasion de partager des expériences (avec les interventions des médiateurs de Riom, du Mont-Mouchet et des musées départementaux de l’Allier à Moulins), de réfléchir à l’implication de la population dans la connaissance et la valorisation du patrimoine, mais aussi de visiter le Lieu de mémoire et de réfléchir au travail qui y est mené auprès des scolaires ainsi que de découvrir le Musée Crozatier au Puy, encore en travaux.

Le médiateur culturel est celui qui fait le lien entre le patrimoine et les différents publics. Dans cet objectif, le partage d’expérience et les échanges entre professionnels peuvent aider à mieux comprendre les attentes de différents visiteurs et ainsi à leur faciliter l'entrée dans les musées et l'appropriation des contenus.

Deux événements seront proposés en septembre au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon :

- Le samedi 3 septembre à 18 heures : pour faire suite à l’exposition Destins d’enfance. Histoire de maisons d’enfants au Chambon-sur-Lignon et ailleurs qui se termine ce dimanche 28 août, le Dr Marion Feldman, psychologue, donnera une conférence sur "Des maisons pour l’enfance, évolution des pratiques des années 1940 à nos jours".

Marion Feldman est maître de conférences en psychologue-clinicienne, chercheure. Elle a notamment publié « Entre trauma et protection : quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ? » (Toulouse, Erès, coll. La vie de l’enfant, 2009) et « Devenir des traumas d’enfance » (Grenoble, La pensée sauvage, 2014). Elle s’intéresse particulièrement à la clinique des affiliations et à l’impact de l’histoire collective sur le fonctionnement familial et la construction individuelle de l’enfant. Son prochain livre, « Les Enfants exposés aux violences collectives » (ed. Erès), sortira en octobre 2016.

- Samedi 17 et dimanche 18 septembre : les Journées européennes du patrimoine seront l’occasion, comme chaque année, d’ouvrir gratuitement les portes du Lieu de Mémoire, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures.

Le dimanche 18 septembre à partir de 14 heures, un parcours pédestre sera proposé dans le village, à la découverte de plusieurs maisons d’enfants passées et présentes. Gratuit, réservation conseillée au 04.71.56.56.65.

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Jeudi soir, à la Maison des Bretchs, l’historien Patrick Cabanel est venu présenter son dernier ouvrage, "De la paix aux résistances. Les protestants en France 1930/1945", devant plus de 100 personnes. Membre du Conseil scientifique du Lieu de mémoire, Patrick Cabanel vient chaque été rencontrer le public toujours heureux de l’écouter.

Prochain rendez-vous jeudi 25 août

Le prochain rendez-vous proposé par le Lieu de mémoire aura lieu jeudi 25 août à 18 heures. Geneviève Erramuzpé, ancienne directrice de la Maison d’Izieu - Mémorial des enfants juifs exterminés, et Stéphanie Boissard, documentaliste, viendront évoquer l’Histoire de la Maison d’Izieu où une centaine d’enfants juifs sont passés entre 1943 et 1944, avant que les 44 enfants présents le 6 avril 1944 soient raflés puis déportés.

Cette conférence est proposée dans le cadre de l’exposition temporaire du Lieu de mémoire : "Destins d’enfance. Histoire de maisons d’enfants au Chambon-sur-Lignon et ailleurs", encore visible jusqu’au 28 août.

Vendredi 12 août, à 18 heures, au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, une rencontre avec Jacques Semelin est programmée.

Outre l'historien spécialiste des génocides et des résistances civiles, c'est bien aussi le non-voyant qui s'exprimera. En effet, Jacques Semelin présentera ses deux derniers ouvrages : "Je veux croire au soleil", où il exprime sa vie de non-voyant et l’influence que cette cécité inexorable a eu sur son travail d’historien.

De ce livre, Laurence Larcher, du journal La Croix dit ceci : « Expérience troublante pour le lecteur, invité à une très belle, très fine expérience corporelle et sensorielle, à qui Jacques Semelin fait partager sa perception du monde. Si ce dernier a perdu sa luminosité, ses couleurs, ses formes et ses traits, il n’a pas perdu sa réalité, ses reliefs, ses textures, ses odeurs, ses sons. »

Jacques Semelin présentera également "Persécutions et entraides dans la France occupée, Comment 75% des Juifs de France ont échappé à la mort", où il interroge le sort des juifs de France au sein de la Shoah, un ouvrage plus en phase avec les thématiques habituellement abordées au Lieu de mémoire.

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Vendredi soir, au lendemain de la remise d’un fonds d’archives de l’ancienne maison d’enfants « Tante Soly » au Lieu de mémoire, Madeleine Leprêtre-Sèches, fille des fondateurs de la « Maison Soly » est venue rencontrer le public en compagnie de Paule Béal, ancienne directrice de la maison d’enfants qui avait pris la suite de Emile Sèches, alias « Oncle Tom ». Cinquante personnes sont venues les écouter et partager leurs souvenirs.

Les prochains rendez-vous au Lieu de mémoire

-       - Lundi 1er août à 18 heures : l’association Les Amis du Lieu de mémoire propose une rencontre avec Claire Gara qui présentera le livre écrit par ses parents, « Un Eté 42 en zone libre », tout juste réédité par les éditions Dolmazon et préfacé par Patrick Cabanel. Le livre se présente sous la forme d'un roman inspiré par leur histoire de jeune couple juif réfugié avec leur fille Clara en Haute-Ardèche.

-       - Jeudi 4 août à 18 heures : conférence de Gérard Bollon, historien : « Les maisons du Secours Suisse au Chambon-sur-Lignon pendant la Seconde Guerre mondiale ». Gérard Bollon évoquera les trois maisons ouvertes par le Secours Suisse au Chambon (La Guespy, L’Abric et Faïdoli), la vie quotidienne et les relations avec les autorités françaises et suisses. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Ce vendredi à 18 heures, au Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon, Madeleine Leprêtre-Sèches viendra évoquer l'histoire de la maison d'enfants "Tante Soly" avec, à ses côtés, Paule Béal, ancienne directrice.

Madeleine Leprêtre-Sèches est une des trois enfants de Solange et Emile Sèches, les fondateurs de "Tante Soly" une maison d'enfants qui a fonctionné trente ans, de 1941 à 1971. L'ouvrage "Destins d'enfance" publié aux éditions Dolmazon reprend des souvenirs d'Emile Sèches, surnommé oncle Tom : "Démobilisé en 1940 à Saint-Etienne, nous avions décidé avec mon épouse d'ouvrir une petite pension d'enfants, route de Saint-Agrève. Nous pensions ne rester au Chambon que le temps de la guerre, et nous y sommes restés plus de 30 ans."

Des parents dévoués aux enfants... des autres!

Pour Madeleine, née en 1939, vivre dans un tel établissement qui recevait au départ une vingtaine d'enfants et jeunes gens, puis une grosse trentaine de pensionnaires de 6 à 12 ans, n'a pas laissé que de bons souvenirs. "Vivre dans une maison d'enfants, cela voulait dire pas de vacances, du travail le jour comme la nuit, pas de chambre, ni le moindre placard à soi... Nos parents faisaient passer le confort des pensionnaires avant le nôtre. Leur attention allait en priorité sur les enfants qui leur étaient confiés...", se souvient Madeleine.

Aussi, ni Madeleine, ni sa soeur Jeanine, ni son frère Philippe, ne souhaiteront reprendre "Tante Soly". La structure poursuivra son activité en devenant "Le Mazel", maison d'enfants à caractère social, gérée par l'Entraide universitaire.

Des archives remises au Lieu de Mémoire

Madeleine Leprêtre-Sèches a fait don des archives de "Tante Soly" au Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon. Ces documents (photos, fiches, cahiers...) seront numérisés et remis, en dépôt, aux archives départementales de Haute-Loire.

Aujourd'hui, Madeleine Leprêtre-Sèches, à 18 heures, au Lieu de Mémoire, fera partager ses souvenirs avec, peut-être, dans l'assistance, quelques uns des centaines d'enfants qui ont séjourné à "Tante Soly" ou au Mazel.

Entrée libre

Deux rendez-vous au Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon cette semaine.

Dans le cadre de l’exposition temporaire "Destins d’enfance. Histoire de maisons d’enfants au Chambon-sur-Lignon et ailleurs", le Lieu de Mémoire propose deux soirées consacrées à l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), notamment à ses maisons d’enfants pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

Le jeudi 21 juillet à 18 heures, la projection du film La maison de Nina, réalisé en 2005 par Richard Dembo.

L’histoire se passe entre 1944 et 1945. Le film raconte l’histoire d’une maison tenue par Nina et accueillant de jeunes juifs, la plupart orphelins. Dans la maison, Nina permet aux enfants de continuer à se construire malgré les événements. Avec la fin de la guerre, la maison accueille également de jeunes juifs rescapés du camp de Buchenwald. Nina devra aider ses jeunes à surmonter le traumatisme de la déportation.

Le film sera présenté par Katy Hazan, historienne de l’OSE. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Le lendemain, vendredi 22 juillet à 18 heures, Katy Hazan donnera une conférence sur le thème "Les maisons de l’OSE, accueillir et sauver l’enfance en danger".

Katy Hazan est historienne, responsable du service « Archives et Histoire » de l’Œuvre de Secours aux Enfants. Elle viendra évoquer cet organisme qui œuvra pour disperser et cacher des enfants juifs pendant l’occupation puis pris en charge les jeunes orphelins après la guerre.

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Toute l'actualité du Lieu de Mémoire ici

Dimanche soir, Hervé Désarbre, organiste du Ministère de la Défense, donnait un concert exceptionnel au temple du Chambon-sur-Lignon au profit du Lieu de Mémoire. En cette soirée marquée par la finale de l'Euro de foot, la concurrence était rude!

Pour autant, 80 personnes sont venues écouter l’organiste dans un concert mêlant des musiques de compositeurs variés : Canteloube, Pasquet, Kabalevsky, Bach ou encore Blabastre, tout au long d’un programme conçu par Hervé Désarbre pour rendre hommage au Plateau Vivarais-Lignon qui a su accueillir les réfugiés.

Deux événements au Lieu de Mémoire cette semaine

Mercredi 13 juillet à 18 heures, rencontre avec l’historienne Annette Wieviorka, autour de son livre "1945. La découverte". L’auteur, membre du conseil scientifique du Lieu de Mémoire, présentera et dédicacera son dernier ouvrage.

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Samedi 16 juillet à 20 h 30 à la Maison des Bretchs, une pièce de théâtre "Juste une cachette", par la compagnie Bodo Bodo. Le Lieu de Mémoire propose cette pièce à l’occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France .

Pour tout public. Libre participation.

Dès 16 h 30, ce jeudi, le temple du Chambon-sur-Lignon commençait à se remplir pour suivre l'intervention de Boris Cyrulnik programmée à 18 heures. C'est dire l'engouement populaire suscité par la présence du neuropsychiatre, invité de prestige du Lieu de mémoire pour marquer le lancement de l'exposition estivale "Destins d'enfance".

Cette personnalité, qui a rendu familière au grand public la notion de résilience, était visiblement très attendue. Son éloquence mâtinée d'humour a séduit une assistance qui lui était, il est vrai, acquise par avance.

Et la longue file qui s'étirait dans l'allée centrale du temple, à l'issue de la rencontre, pour accéder jusqu'au conférencier, attestait encore de l'engouement qu'il suscitait. Boris Cyrulnik a dédicacé ses ouvrages à la chaîne en prenant le temps d'échanger quelques mots avec ses aficionados.

Ce vendredi, à 11 heures, a lieu le vernissage de l'exposition consacrée à l'histoire des maisons d'enfants au Chambon-sur-Lignon et ailleurs.

Une exposition qui restera en place jusqu'au 28 août au Lieu de mémoire.

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