L'ouverture de la pêche à la truite en 1re catégorie a lieu ce samedi 11 mars en Haute-Loire. Après une année 2022 gagnée par la sécheresse et des cours d'eau en difficulté, la situation ne s'est pas améliorée, conduisant à des fermetures sur certains ruisseaux ou portions de rivières.
A l'automne, une série de pêches électriques ont été menées pour évaluer la situation sur la quantité de poissons et l'état des cours d'eau. Cela conduit à créer des réserves temporaires sur 11 rivières :
- la Sérigoule du pont de Gardalhac jusqu'à la confluence avec le ruisseau des Mazeaux à Tence, soit 2500m
- La Sénouire du pont de la gare sur la RD651 à Paulhaguet jusqu'à la confluence avec l'Allier, soit 18 500m
- la Borne du haut du camping au pont des Empetepas à Céaux d'Allègre sur 900m
- le Bourbouilloux en totalité soit 10 000m
- le Bellecombe à Yssingeaux/Saint-Jeures en totalité soit 4000m
- le Truisson à Bessamorel soit 4000m
- la Siaulme en totalité à Yssingeaux soit 8000m
- l'Arzon de la platière au dessus de Cheyrac au moulin Vignal à Beaune-sur-Arzon soit 2000m
- la Ramade et ses affluents en totalité à Langeac, soit 24 000m
- la Genouille à Saint-Victor-Malescours et Saint-Didier-en-Velay, soit 4700m
- le Ramel de ses sources au pont de Bessamorel
La responsabilité du pêcheur
L'année 2022 a été rapidement impactée par des conditions rapidement défavorables avec sécheresse, températures élevées, débits très faibles, poissons en mode survie. La fermeture de la pêche a été actée dès la mi-août, soit un mois avant la date officielle. "On n'a pas observé de dépeuplement complet, c'est la bonne nouvelle. Si on ne subit de nouvelle sécheresse, les truites vont recoloniser en 2-3 ans", indiquent les techniciens de la Fédération de pêche qui comptent sur le bon sens des pêcheurs. "Quand une eau est à plus de 20 °C, on n'y va pas."
Le débit moyen sur la période 2013-2023 est en déficit, de l'ordre de la moitié à un tiers.
Une baisse de 6,75 % du nombre de cartes de pêche
Si la vente de cartes de pêche est actuellement dans la moyenne, la Fédération a observé un recul global de -6,75 % passant à 13500 cartes en 2022.
Florian Chopard Lallier, directeur de la Fédération 43, entend déculpabiliser les pêcheurs sur son impact sur le milieu naturel. "Ce n'est rien à côté des pratiques de l'homme, si l'on prend en compte l'eau potable, les pollutions, les centrales."