La gronde des parents et des enseignants contre le projet de choc des savoirs se poursuit. Ce vendredi, les parents du collège Roger-Ruel à Saint-Didier-en-Velay ont proposé une journée "école morte", très suivie.

Devant les grilles du collège public de Saint-Didier, des parents ont occupé le terrain vendredi matin. A travers l'association des parents d'élèves, ils avaient lancé une journée "école morte". Sur les 600 élèves inscrits cette année, dix sont venus au collège. Les autres sont restés chez eux.

A travers cette action, dans la continuité de l'action menée lundi par les enseignants, les familles entendent s'opposer au projet de réforme avec la constitution de groupes de niveaux. Les parents ont d'ailleurs réalisé trois groupes le temps d'une photo pour montrer le résultat. "C'est un tri social qui est proposé. On a peur pour les conséquences sur nos enfants", estime Nabila Lièvre, la présidente de l'APE. "Ces groupes, c'est offrir le souvenir qu'on était peut-être dans le groupe des faibles. Alors que des actions sont menées contre le harcèlement, ces groupes peuvent favoriser le harcèlement. La mixité, c'est le fondement de la société. On a tous à apprendre les uns des autres. Et mon enfant aura peut-être 4-5 profs différents pour la même matière. A qui pourrais-je m'adresser ?"