Pour faciliter la reproduction des truites, l'association de pêche de Chaudeyrolles au Chambon-sur-Lignon conseille d'augmenter la maille des poissons et réduit le nombre de prises.
C'est un signal fort qu'envoie la Truite du Lignon. Habitué à être précurseur pour la sauvegarde du milieu piscicole, l'association qui rayonne sur six communes traversées par le Lignon et ses affluents (Chaudeyrolles, Fay-sur-Lignon, Champclause, Les Vastres, Le Mazet-Saint-Voy et Le Chambon-sur-Lignon) a décidé de modifier la maille des truites, en espérant être suivie par les autres AAPPMA du Lignon.
Dans un premier temps, l'AAPPMA ne va pas obliger mais "conseille" une prise à 25 cm minimum. Ce qui sera obligatoire sera le nombre de prises, quatre truites par jour et par pêcheur au lieu de cinq (ce quota est de 7 dans les autres territoires).
Une AAPPMA souvent précurseuse
"Depuis deux ans, les pêcheurs font remonter qu'il y a moins de poissons. On a pourtant la gestion la plus stricte. Le but est de permettre à la truite de se reproduire deux fois. Entre 23 et 25 cm, on s'aperçoit que ce sont de bonnes pondeuses", indique Olivier Balme, président de la Truite du Lignon depuis 2003.
L'association chambonnaise avait d'ailleurs initié la maille à 23 cm au début des années 90. La Fédération départementale de pêche avait ensuite installé cette maille sur tout le Lignon, gardant la maille à 20 cm sur les affluents.
Trois parcours "no kill", deux réserves
L'AAPPMA La Truite du Lignon compte chaque année entre 600 et 700 pêcheurs sur la saison de mars à septembre. Ils sont entre 150 et 200 à habiter le territoire de cette rivière. Le reste vient de l'extérieur.
Sur ce territoire du Lignon, on retrouve trois parcours en no kill (les trois quarts des pêcheurs le pratiquent sur tout le parcours selon Olivier Balme) et deux réserves. La réserve du ruisseau du Marais (2 km) va être réduite à 450 m, près de la station Veolia, du confluent du Lignon à 250 m en amont du pont du Marais.
