Depuis dix jours, le téléfilm « Meurtres au Puy-en-Velay » est en cours de tournage au Puy et ses environs. Un téléfilm qui a l'habitude de mettre en valeur le territoire sur lequel il tourne.

Camille Ghanassia, après avoir fait des études d'histoire, s'est lancée dans le cinéma. Mais son intérêt pour l'histoire n'est jamais très loin et la producteur de ce téléfilm combine au Puy-en-Velay ses deux passions : "Je voulais tourner ici depuis longtemps. J'ai toujours été fascinée par les reliefs, et ces châteaux ou églises construits en haut de pics rocheux. Je trouve cela fabuleux." Avec le rocher Saint-Michel d'Aiguilhe, elle pouvait difficilement trouver mieux. Pour les techniciens du téléfilm, surnommés les "sherpas" comme ces guides sur les pentes himalayennes, les 268 marches à gravir pour monter tout le matériel sont peut-être moins emballés. "Quand c'est beau, cela n'a pas de prix. Et des gens font bien pire", sourit la productrice, ravie de l'accueil au Puy.

Un tournage singulier dans les rues pavées

Pour tourner au Puy, il a fallu s'adapter. "On a recruté plus de monde que prévu pour assurer toute la logistique. Et on a loué des petits camions pour qu'ils puissent passer dans les rues étroites et pavées", donne la productrice en exemple.

La collection « Meurtres à » s'est faite une belle réputation et le succès perdure avec 4 à 5 millions de téléspectateurs par diffusion. "La volonté est de valoriser les territoires. A l'image, on reconnaît la ville et ses paysages. On ne dénature rien. Et on sait que, par expérience, ça donne envie aux gens d'aller visiter la ville. Chaque diffusion a des répercussions sur le tourisme."

Aiguilhe attend des retombées

Le maire d'Aiguilhe, qui a signé toute une palette d'arrêtés pour les besoins du film, accompagne ce tournage avec gourmandise. "On a conscience d'avoir un site exceptionnel. Mais c'est bien qu'un film nous permette de le confirmer. Le rocher a été deux fois 4e monument préféré des Français, on était à 72 000 entrées en 2023. Le tournage se passe très bien, il est facilement accepté par la population. Les techniciens respectent les lieux, ce sont des professionnels.

Le tournage continue

Le tournage se poursuit. Après la cathédrale, l'hôpital, les rues et Aiguilhe, les caméras vont se poser dans un ancien hôtel des finances du boulevard de la République où un commissariat a été reconstitué. Le tournage doit prendre fin début avril.