mardi, 19 décembre 2023 18:51

RESF 43 a pris la parole lundi pour la Journée internationale des migrants

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Lundi soir, les organisations, associations, syndicats, qui composent RESF43 (Réseau Education Sans Frontières), se sont rassemblées devant la mairie du Puy-en-Velay à 18 heures à l'occasion de la Journée internationale des migrants. Une centaine de personnes étaient présentes.

Ils ont lu devant la mairie différents communiqués, l'un détaillant la situation locale, l'autre est un texte national signé de plus de 300 associations dénonçant la politique migratoire et le projet de loi Immigration, défendu par Gérald Darmanin, dont ils demandent l'abandon.

Un petit groupe est ensuite entré dans la salle du conseil municipal pour y lire un court tract, dans le calme, avec l'autorisation du maire.

Le groupe s'est ensuite déplacé avec des flambeaux jusqu'à la place du Marché-Couvert.

Ce qu'à dit RESF sur la situation en Haute-Loire

Christine Chevalier a pris la parole : "Il faut remettre les pendules à l'heure, et là je parle de ce que RESF43 connaît très bien, la situation de migrants qui sont dans notre département : 20 familles, logées par le 115, dont 54 enfants ce qui fait environ une centaine de personnes sans titre de séjour que nous suivons. A cela, il faut ajouter une centaine de jeunes migrants seuls, sans famille, qui sont pris en charge par l'ASE, ou dans le dispositif d'accueil ou logés par compatriotes pour éviter la rue.

Les familles sont pour certaines présentes sur le département depuis plus de 10 ans, certaines en sont à leur 14e année ; elles vivent dans leur quartier, les enfants sont scolarisés, font des études et les parents n'ont pas le droit au travail ! En 2023, seulement 6 familles ont obtenu un titre de séjour. De plus, 6 jeunes venus avec leur famille, arrivés avant 13 ans, ont obtenu un titre de séjour comme le permet la loi. Notons l'aberration : dans 4 familles, les parents et aînés sont sans titre de séjour et le second de la fratrie a un titre de séjour. On marche vraiment sur la tête !

Pourquoi ce refus de l'administration de régulariser la situation de ces familles ? Je rappelle que le département compte 225 000 habitants, et se désertifie !

Le taux de migrants dans le 43 est de 1 à 2 pour 1000. Pensez vous réellement qu'on soit envahi ? C'est absolument incompréhensible ; la seule réponse est horrible : il faut plaire aux sirènes de l'extrême droite et de la droite extrême."

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