Ce jeudi 9 novembre, c'est la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'École. A cette occasion, le lycée Jean-Monnet du Puy-en-Velay a souhaité engager plusieurs actions et mettre en valeur le travail des ambassadeurs de lutte contre le harcèlement scolaire qui œuvrent dans l'établissement. Ils ont mis en place, à l'attention des élèves qui seraient en souffrance, une boite aux lettres, par exemple, et aussi une salle d'écoute.

Les ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement se nomment Apolline Demonchy, Ludivine Aubert, Maxime Assouly, Laurette Blanc, Marie Pignol, Léna-Lie Gorry et Tony Chambon Beneteau. Ils évoquent leur engagement.

Qui êtes-vous ?

Nous sommes des élèves du lycée des métiers Jean-Monnet au Puy. Nous sommes un groupe de 7 élèves, 2 garçons et 5 filles, ambassadeurs et ambassadrices du programme PHARE de lutte contre le harcèlement scolaire.

Pour vous, c’est quoi le harcèlement ?

Le harcèlement, c’est le rejet d’une différence physique, vestimentaire, sexuelle ou mentale. Cela se traduit par des moqueries, de la violence verbale ou physique, de l’isolement et ce, de façon répétée.

Pourquoi vouloir être ambassadeur ?

Nous sommes tous témoins de harcèlement. Nous sommes particulièrement inquiets sur les différentes formes de harcèlement qui existent et sur les conséquences que cela engendrent chez une personne.

Nous souhaitons sensibiliser les élèves au harcèlement, les aider, les écouter et les accompagner vers les adultes.

Avez-vous reçu une formation pour vous guider dans votre rôle ?

Certains d’entre nous ont reçu une formation l’année dernière au Lycée Simone Weil, faite par le service vie scolaire du Rectorat. Nous avons fait plusieurs ateliers afin de comprendre le processus du harcèlement ainsi que sur nos missions en tant qu’ambassadeurs.

Nous nous sommes également réunis, ce mardi 7 novembre, où nous avons travaillé sur des cas pratiques en tant qu’ambassadeur. Nous avons aussi profité de ce moment pour préparer la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire du 9 novembre.

Quels ont été vos premiers axes de travail ?

L’an dernier nous avons eu la chance d’avoir un financement de la Maison des Lycéens pour nous créer une salle d’écoute. Nous avons pu nous approprier cette salle cette année afin de pouvoir rencontrer les élèves qui en ont besoin.

Nous profitons de la journée du 9 novembre pour inaugurer notre salle et se présenter comme ambassadeur devant l’ensemble de nos camarades du lycée. Nous leur indiquerons nos horaires d’ouverture, ainsi que de la disposition d’une boîte aux lettres si les élèves souhaitent s’adresser à nous de façon plus discrète ou s’ils veulent prendre rendez-vous avec nous.

Qu’envisagez-vous comme actions durant l’année scolaire ?

Nous aimerions sensibiliser un maximum d’élèves et pourquoi pas intervenir dans des collèges ou des écoles primaires.

Nous souhaitons également participer au concours national de la lutte contre le harcèlement avec la création d’une vidéo de sensibilisation.

Enfin, nous espérons recruter de nouveaux ambassadeurs pour nous accompagner dans nos démarches et faire le relais dès la rentrée 2024.

Quel message souhaiteriez-vous adresser aux personnes victimes de harcèlement ?

Ne restez pas seuls, parlez-en à un adulte de confiance.

Nous indiquons les deux numéros verts de la plateforme des victimes : le 3020 et le 3018 pour le cyber-harcèlement.

Nous rappelons également que la loi du 2 mars 2022 considère le harcèlement scolaire comme un délit.