vendredi, 03 février 2017 09:38

Démarchage téléphonique : UFC-Que Choisir 43 est mitigé sur l'efficacité de Bloctel

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L'association de consommateurs a lancé une pétition après des résultats jugés alarmants sur l'effiaicté du service d'opposition au démarchage téléphonique.

Alors que le gouvernement se félicitait récemment des premiers résultats de Bloctel, le service d’opposition au démarchage téléphonique, l’UFC-Que Choisir de Haute-Loire publie les résultats alarmants d’une enquête sur l’ampleur actuelle du démarchage téléphonique et les limites de Bloctel. L’association demande aux pouvoirs publics un renforcement des mesures anti-démarchage téléphonique, et lance une pétition en ligne (www.change.org/demarchagetelephonique) pour permettre aux consommateurs de signifier l’urgence d’actions ambitieuses.

Quatre appels par semaine

L’enquête de l’UFC-Que Choisir de Haute-Loire souligne qu’en moyenne, chaque foyer est démarché téléphoniquement 4 fois par semaine, 47 % indiquant l’être presque tous les jours. Les premières « victimes » sont les personnes de plus de 65 ans puisque pour elles la moyenne grimpe à 4,4 appels/semaine, particulièrement à l’heure du déjeuner. 75 % déclarent d’ailleurs que les sollicitations sont plus nombreuses qu’il y a 10 ans.

Démarchage : le palmarès des appels rejoint celui des litiges

Les principaux domaines d’activité des démarcheurs cités par les sondés sont les mêmes que ceux des litiges traités par nos associations locales : travaux de la maison (68 %) ; énergies renouvelables (55 %), fournisseurs d’énergie (42 %).

Bloctel : une efficacité toute relative pour huit inscrits sur dix

Si Bloctel, le service d’opposition au démarchage téléphonique, bénéficie, 8 mois après son lancement, d’une bonne notoriété auprès des consommateurs enquêtés (81 %), l’immense majorité des consommateurs s’y étant inscrit constatent en revanche que le nombre d’appels reçus dans le cadre d’un démarchage n’a pas ou que trop peu baissé (82 %).

Les professionnels trop peu incités à respecter la volonté des consommateurs

Selon UFC-Que choisir, "cet échec de Bloctel est à notamment à mettre en relation avec la faiblesse des sanctions. Ainsi, en décembre 2016, 330 000 réclamations portées à la connaissance de Bloctel n’avaient abouti qu’à 2 sanctions administratives contre des professionnels. Cette déconnexion manifeste entre les réclamations et les sanctions souligne les efforts à conduire pour que les enquêtes se multiplient, et aboutissent rapidement à des sanctions. Celles-ci doivent être portées à des montants suffisamment élevés pour contraindre les professionnels à la vertu."

La législation actuelle plafonne les sanctions à 75 000 €.

Dernière modification le vendredi, 03 février 2017 09:47