Traditionnellement débattues en fin d'année, les orientations budgétaires seront finalement discutées en février. Une première qui témoigne des mauvaises nouvelles et des surprises venant des partenaires du conseil départemental.
Jean-Pierre Marcon souffle le chaud et le froid. Vendredi matin, en préambule à la session du conseil départemental, le président de la collectivité de Haute-Loire a réuni la presse pour faire le point sur la situation. Derrière lui, accroché à un grand tableau blanc, sa "feuille de route 2015-2021" est affichée.
Pour la première fois, les orientations budgétaires ne seront pas débattues en fin d'année. Il faudra attendre février, un mois avant le vote du budget primitif, pour connaître les grandes lignes des douze prochains mois.
La raison ? Trop d'incertitudes planent autour des aides apportées au conseil départemental pour permettre de s'engager sur des investissements, des projets et établir les soutiens que pourraient apporter les élus cantonaux. Chaque année, le Département investit à hauteur de 40 millions d'euros. Le pourra-t-il en 2017 ?
Des dépenses supplémentaires estimées entre 11 et 12 millions d'euros
"Les mauvaises nouvelles se confirment concernant nos dotations et l'augmentation des charges obligatoires, tandis qu'on n'a pas de bonnes surprises concernant nos compensations, notamment en matière sociale. "L'Etat enfonce le clou. J'estime qu'on est pourtant vertueux dans la gestion."
Coût de ces "mauvaises nouvelles" ? Entre 11 et 12 millions d'euros de dépenses supplémentaires pourraient être supportées sur un budget qui oscille autour de 270 millions d'euros pour la Haute-Loire. "Ce sont les Départements qui trinquent le plus", se désole Jean-Pierre Marcon, élu par ailleurs sur le canton des Boutières (Montfaucon-Tence).
Il est donc urgent d'attendre, "observer, faire les comptes". "D'autres Départements ont déjà voté leur budget, j'espère pour eux qu'il est sincère." Le risque est peut-être de devoir "infléchir la feuille de route" pour sauver le budget 2017.
Les bonnes nouvelles
Jean-Pierre Marcon se veut tout de même confiant et optimiste, s'appuyant sur les "bonnes nouvelles" qui s'apparentent davantage à des satisfactions liées à des actions menées qu'à d'agréables surprises venues d'ailleurs. La dépense moyenne par habitant est de 583 euros par habitant, là où d'autres départements de taille équivalente dépensent 691 euros par tête. Le "fonds 199" du nom des 199 communes de moins de 1000 habitants a bien fonctionné avec 187 dossiers déposées en seulement quelques semaines. Le programme du très haut débit se poursuit, des bornes wifi ont déjà été installées dans 56 communes.