Les trois Ehpad (établissement hospitaliers pour personnes âgées dépendantes) d'Aurec, Bas-en-Basset et Saint-Pal-de-Chalencon ont été distingués du label "établissement bientraitant". Ce sont les premiers en France.

Les trois maisons de retraite d'Aurec (80 résidents), Bas (86 résidents) et Saint-Pal-de-Chalencon (62 résidents) ont un engagement affirmé sur la "bientraitance". Cette notion recouvre un ensemble d'attitudes et de comportements positifs et constants de respect, de bons soins, de marques et manifestations de confiance, d'encouragement et d'aide envers des personnes vulnérables, en situation de dépendance, en l'occurence des personnes âgées.

Les premiers en France

Ces pratiques leur doivent le premier label "établissement bientraitant" décerné en France par la Société copérative d'intêrêt collectif Bientraitance et qualité de vie, une structure fondée par Anne Picard. Celle-ci constate notamment :"Le développement de la culture de la bientraitance est bien un enjeu sociétal tant la prévalence des personnes dites âgées dans notre société est présente et à venir."

Agnès Muratel-Coniglio, directrice des trois EPHAD, détaille la démarche : "Après avoir réalisé les trois évaluations internes et externes réglementaires, il ressortait que nos trois établissements assuraient une prise en charge d'une extrême bientraitance. Mais comment le faire savoir? Comment rassurer ceux qui souhaitaient venir chez nous ou les familles voulant nous confier leurs parents? La création de ce label m'a semblé une garantie."

Une démarche de cinq années

La démarche labellisation longue et patiente a été engagée, ajoutant une motivation aux équipes. Géraldine Barry, attachée d'administration hospitalière, relate : "Ce label vient récompenser cinq ans de travail et la mobilisation de tous."

En effet, au-delà du personnel, la mobilisation a trouvé un écho du côté des partenaires, bénévoles, prestataires externes. "Ce qui correspond aussi à une mentalité bien ancrée dans nos secteurs ruraux où la solidarité et l'entraide sont un mode de vie", souligne la directrice.

Pour autant, celle-ci ne cache pas que les besoins en financement sont bien-là. Faire toujours mieux à moyens constants a ses limites. "Il devient impératif de revoir le financement de cet EHPAD. Je demande de manière pressante que notre établissement soit précurseur de la nouvelle tarification."

Pour tout savoir sur ce label, voir le site de SCIC Bientraitance et qualité de vie ici