mercredi, 05 octobre 2016 23:15

Ligue des droits de l'homme Auvergne "migrants en région : oui aux solidarités territoriales"

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La section Auvergne de la Ligue des Droits de l'Homme communique autour de l'accueil des migrants.

On constate que les propos de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhone-Alpes, autour de la question de l'accueil des migrants font réagir aussi sur notre territoire (lire la position de l'Eglise catholique de Haute-Loire ici, l'appel du Mézenc de Nuit debout Auvergne ici, la position du maire de Sainte-Sigolène ici, du conseil municipal de Monistrol-sur-Loire ici).

Voici le communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme pour son antenne auvergnate.

"Le Ministère de l’intérieur vient de décider d’accélérer ce qu’il avait commencé au début de  l’année : offrir aux migrants bloqués à Calais la possibilité d’être (enfin !) accueillis dans des lieux décents où ils pourraient « souffler », être soignés et, pour celles et ceux qui le souhaitent,  demander l’asile en France à défaut de pouvoir le faire en Grande-Bretagne.


205 places en Auvergne, 1500 en Rhône-Alpes

Ces lieux vacants (colonies de vacances, casernes, séminaires, écoles, …) sont répartis sur tout le territoire, chaque région en prenant sa part. En Auvergne (1.354.000 habitants), 205 places ont été dégagées, 1500 en Rhône-Alpes (pour 6.450.000 habitants).


Il en faudrait bien davantage pour accueillir dignement les migrants, comme nous y obligent les conventions internationales ratifiées par la France et comme le voudrait notre intérêt bien compris. Mais cette parcimonie, c’est encore beaucoup trop pour certains présidents de région qui crient à l’invasion, à l’installation de « jungles » à travers tout le territoire et appellent les maires des communes concernées à la rébellion. Les migrants sont ainsi pris en otage de la future bataille présidentielle."


Les maires et la majorité de la population dans une démarche de solidarité

Contrairement aux propos xénophobes complaisamment colportés par trop de média, les maires et la majorité de la population comprennent bien la nécessité de la solidarité. Ils attendent d’être correctement informés et, évidemment, de disposer des moyens nécessaires. Les exemples sont nombreux de communes pour lesquelles cet accueil a été bénéfique… et pas seulement pour les migrants.


Des rumeurs et des malentendus

La Ligue des Droits de l'Homme pour sa part appelle à ce que les maires et les services concernés des préfectures prennent le temps d’informer la population des communes d’accueil. Les malentendus et les rumeurs propagées ne doivent pas être négligés. Ils peuvent générer la peur et parfois ils cherchent à le faire.

La LDH et les associations qui travaillent avec les migrants depuis bien des années maintenant savent qu’il en faudra bien davantage pour accueillir les migrants (dont la plupart ne sont jamais passés par Calais) mais elles feront tout pour que les mesures annoncées se réalisent au mieux."

Dernière modification le mercredi, 05 octobre 2016 23:49